Les derniers mois de Karl Toko Ekambi à l’Olympique Lyonnais n’ont pas été la grande joie. Entre les critiques des journalistes et des supporters qui insultent, le Camerounais a préféré prendre la porte.
Se retrouvant au milieu d’une situation compliquée à Lyon, Karl Toko Ekambi a plié ses bagages pour rejoindre Rennes. Mais l’international camerounais n’a pas oublié ses derniers jours difficiles avec son ancien club. Dans une interview accordée à So Foot, il est justement revenu sur les raisons de son départ et n’a pas manqué de réglé ses comptes avec les supporters, les journalistes et même certains membres de la direction. Mais tout d’abord, c’est à la presse et aux supporters qu’il a versé ses premiers crachats.
« Un journaliste, peut-être qu’il connaît moins le football que d’autres personnes. Un supporter, il connaît forcément moins le football que les gens qui sont dans le foot. Si ça vient de gens incompétents, ça ne me dérange pas », a commencé Karl Toko Ekambi. Mais avec les supporters, il en avait encore gros sur le cœur.
« On ne peut pas tout gérer. Surtout pas une bande de sauvages dans les tribunes qui insulte des mamans. J’ai perdu mon père, ça insulte mes parents alors que je suis sur un terrain de foot », qui fait allusion à une sorte de racisme.
« Bizarrement, ceux qui sont pris pour cible, ce ne sont pas des Lyonnais. Je ne vais pas dire le mot fort auquel je pense, mais voilà… Quel mot ? Je ne veux pas le dire, mais c’est bizarre. Ce sont toujours les mêmes profils qui sont ciblés. (…) Aouar, il est formé au club, mais il est autre chose aussi », lâche Ekambi. « Le problème, c’est que ce sont toujours les mêmes joueurs qui sont ciblés. Maxwel Cornet, Bertrand Traoré, etc. »
S’il n’a pas caché ses venins sur Jean Michel Aulas qui “l’a défendu”, ce n’est pas le cas de Vincent Ponsot, bras droit du président Lyonnais. « Quand certains membres du club m’envoient des lettres recommandées pour me mettre une amende, m’enlever ma prime d’éthique parce que j’ai tapé dans la poubelle… Ce n’est pas du soutien, ça. Qui ? Je ne dirais pas de nom.
Ce ne sont pas des hommes. Ça montre qu’ils sont contre moi, comme les supporters. Et ce n’est pas bon pour le club. Parce que moi j’adore le club. J’adore le président. J’adore mes coéquipiers, tout se passe bien avec eux. Mais il y a des choses à changer. Je suis parti et pourtant ça ne va pas mieux. »