Dans un entretien accordé au journal ABC, l’ex patron du football mondial, Joseph Blatter, s’est exprimé sur différentes actualités du sport, notamment la Super League et la Coupe du Monde au Qatar 2022.
La Super League : “Je pense que la Super League n’est pas valable dans l’organisation de notre football. Ce n’est pas notre monde, l’Européen. C’est un problème américain, des ligues professionnelles aux États-Unis, des organisations fermées comme celle prévue par Florentino et le président de la Juve. Mais ce n’est pas ma conception du football. Je ne peux pas apporter mon soutien.”
“Le football ne vit pas uniquement de revenus. C’est mauvais d’y penser. Le football est plus que cela. Il compte l’aspect culturel, social et éducatif. Naturellement avec l’intervention de l’économie, avec ses principes d’offre et de demande, le football ne peut pas fixer de limites. Mais le football ne doit pas oublier que c’est un jeu pour tout le monde, pas seulement pour les riches. C’est ma théorie et celle que j’ai mise en pratique pendant 40 ans. Ça ne peut pas être une chose riche, ce n’est pas le football. Le football est populaire, pour tout le monde. Si vous allez fermer cela uniquement pour les riches, la philosophie de base du football est perdue”, a-t-il ajouté.
La Coupe du Monde au Qatar : “Cette Coupe du Monde a finalement été décidée par le comité exécutif de la FIFA de manière démocratique. Plus tard, la commission d’éthique de la FIFA, en collaboration avec le procureur américain, a mené une enquête et le résultat a indiqué que dans l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, il n’y avait aucune inférence nécessitant leur intervention. À mon avis, il y a eu une intervention politique de la présidence française à l’époque, dirigée par des membres du comité exécutif comme Platini, mais s’il y a eu d’autres problèmes de corruption, je ne suis pas impliqué. Personnellement, je n’ai jamais été dans une situation où certaines personnes m’ont proposé un chantage pour conditionner ces élections. De toute façon, maintenant, il serait très difficile de changer de lieu. Nous devons le jouer. Ce n’est pas le bon moment, surtout pour l’Europe, mais c’est comme ça”.