Vinicius Junior, l’ailier brésilien âgé de 23 ans, s’est affirmé comme un pilier du Real Madrid, non seulement sur le terrain, mais aussi en dehors. Lors d’une interview approfondie avec le journal l’Équipe, il a abordé le sujet du racisme auquel il est encore confronté dans les stades de football.
Au cours de cette saison, Vinicius a été la cible de nombreuses insultes racistes, et il n’a pas hésité à soulever cette question au grand jour. Suite à sa dénonciation publique des incidents, la Liga a exprimé le besoin d’obtenir davantage de pouvoirs pour sanctionner le racisme. Les clubs s’engagent désormais à réagir plus rapidement et à coopérer plus efficacement, tandis que la Liga s’efforce d’accélérer le processus judiciaire. En effet, à seulement 23 ans, le joueur brésilien gagne en influence dans la lutte contre le racisme, rejoignant ainsi ceux qui n’hésitent pas à faire entendre leur voix face à ce fléau malheureusement bien trop répandu dans les stades, en particulier en Espagne.
“C’est arrivé à beaucoup de reprises, et à Valence d’une manière flagrante et importante. J’ai ressenti beaucoup de tristesse. Si je suis sur le terrain, c’est pour rendre les gens heureux. Et un groupe, dont je sais que c’est une minorité, peut t’affecter au point de ne plus penser à jouer. J’ai beaucoup appris sur le racisme“, a d’abord dit Vinicius.
“Chaque jour, j’en sais davantage. C’est un thème vraiment complexe. Dans le passé, des personnes ont subi l’esclavage. Je m’y intéresse. J’espère vraiment que ces épisodes n’arriveront plus. Pas seulement avec moi, mais avec tous les joueurs, tout le monde… Et surtout les enfants. Ils ne sont pas prêts pour ce genre de moments (depuis, une fille de 8 ans portant un maillot de Vinicius a été victime d’insultes racistes et de menaces lors d’Atlético-Real, 3-1, le 24 septembre)”, a-t-il poursuivi.
“Moi, depuis que j’ai 19 ans, je m’intéresse au thème du racisme. Je comprends un peu plus comment je dois réagir. Je suis content que les choses évoluent. Les lois vont changer et, dans les stades, je crois que ça arrivera de moins en moins grâce à ça. Entre nous, on en parle. Beaucoup de joueurs discutent avec moi. Varane, Kylian (Mbappé), Hakimi, Lukaku… On doit mener des actions tous ensemble pour que ce genre d’événements arrivent de moins en moins souvent”, a-t-il conclu.