Il y a de ces événements qui vous obligent à recourir à des solutions pour votre bien être même si cela peut s’avérer radicale. C’est le cas de Dani Carvajal. L’international espagnol a accordé une longue interview ce lundi à l’émission “Universo Valdano”, diffusée par la chaîne de télévision espagnole Movistar+, dans laquelle il a abordé divers sujets, dont sa propre condition physique.
Le joueur de 31 ans, qui évolue au Real Madrid, a vécu un véritable calvaire de blessures entre 2020 et 2022, mais il révèle aujourd’hui comment un simple changement dans son alimentation quotidienne lui a permis de mettre fin à ce chapitre.
“Je pense que tout est une question de corps et d’esprit, rien n’arrive pour une seule raison. Lors des demi-finales et des finales de la Ligue des champions, je me suis blessé à un rythme élevé. J’ai été blessé lors de deux finales et deux demi-finales, et le facteur psychologique peut être important”, a-t-il affirmé.
“En 2021, je n’ai joué que 12 matches, j’ai souffert de rechute en rechute… Un tunnel dont je ne voyais pas la sortie. J’ai complètement éliminé le gluten de mon alimentation. Je ne suis pas intolérant, mais il provoque des inflammations. Depuis, tout a changé”, poursuit-il.
“Je crois que depuis, je n’ai eu qu’un problème de dix jours, au niveau du muscle soléaire, après la Coupe du monde. Ce sont sans doute les pires pour un athlète, donc je recommande aux personnes qui traversent ces périodes d’essayer de trouver un moyen de s’en sortir, parce qu’il y a beaucoup de moyens”, a-t-il ajouté.
“Bellingham est très intelligent”
Après plus d’une décennie au haut niveau, Carvajal pense bien sûr à sa fin de carrière. Le natif de Leganes qui a été marqué par plusieurs entraîneurs n’est pas contre l’idée de changer de veste pour porter celui de coach au soir de sa carrière.
“Je ne l’exclus pas, loin de là, mais la première chose que je veux faire quand je serai à la retraite, c’est de m’occuper d’enfants. Pour l’instant, j’y suis avec mon fils (rires). C’est bien parce que beaucoup vous voient comme une référence, ils prennent tout ce que vous leur dites…”.
Ses trois meilleurs entraîneurs
“Nous avons eu des entraîneurs au profil très similaire. En termes d’état d’esprit, ils étaient difficiles à contrarier, ils vous laissaient libre sur le terrain…. Les deux [NDLR : Ancelotti et Zidane] ont eu une grande influence sur moi et ils ont été des entraîneurs à Madrid de manière très naturelle. Ils ne donnent jamais plus de confiance à un joueur qu’ils ne le devraient. Le plus difficile, c’est que tout le monde est heureux, qu’il joue plus ou moins. Les meilleurs joueurs sont ici, et l’entraîneur sait comment donner leur place à chacun… Je ne veux pas les prendre pour l’instant (rires)”.
Jude Bellingham
“Nous ne voulons pas trop le déifier, car la barre est placée trop haut. Dès qu’il a commencé à s’entraîner, nous nous sommes regardés en tant que vétérans en pré-saison… et nous nous sommes dit ‘ouf, il sait ce qu’il fait’. On ne voit pas qu’il est très rapide, qu’il est fou techniquement… c’est juste qu’il est très complet, il a le ballon, vous lui donnez le ballon et dès la troisième semaine, il comprend tout le monde rien qu’en regardant. Il est très intelligent.”
Ses modèles en football
“Depuis que je suis né, j’ai toujours admiré Michel Salgado, c’était mon modèle. Sergio Ramos aussi, bien sûr, une fois que Michel est parti. Je suis arrivé et j’ai été choqué de partager le même vestiaire que lui”.
Un retour plus que gagnant !
Dans cette longue interview, Carvajal a aussi abordé son retour au Real Madrid en provenance du Bayer Leverkusen, son évolution au sein du club et ces cinq Ligue des champions.
Cinq Ligues des champions
“C’est fou. Cela semble impossible à répéter, et je dis toujours qu’avec le temps, j’apprécierai beaucoup plus ce que nous sommes en train de réaliser. Parfois, quand je vais me coucher, je pense à la joie et à la fierté que j’éprouve, car j’ai probablement fait partie de l’une des meilleures équipes du Real Madrid de l’histoire, si ce n’est la meilleure. J’aimerais que le jour où je partirai, on se souvienne de moi comme de l’un des meilleurs latéraux qui aient jamais joué ici. Le temps me donnera du recul sur tout cela”.
Sa personnalité
“J’ai toujours eu cet air sérieux sur le visage. Bien sûr, le chemin peut être semé d’embûches. Chaque fois que je peux donner une conférence, ou lors d’un événement avec des enfants, je leur dis de faire tout ce qui est en leur pouvoir. À l’entraînement, dans la vie… donnez tout ce que vous avez. J’ai connu plusieurs moments de blessures et de rechutes, et je suis très fière d’avoir surmonté de nombreux obstacles en cours de route. Je m’en souviens souvent plus que de nombreux titres”.
Retour à Madrid
“Mon père m’a dit que c’était dommage que Madrid m’ait racheté, qu’il ne savait pas si j’allais jouer. Je le comprends, bien sûr, mais à ce moment-là, je ne pouvais rien faire d’autre, c’est comme ça. J’ai eu la chance que seul Arbeloa soit titulaire, qu’il y ait eu un changement d’entraîneur… tout s’est enchaîné. Cela aurait pu être un homme d’un seul club, oui, mais le fait d’avoir été en Allemagne m’a laissé un bon goût dans la bouche et je pense que Leverkusen lui-même l’a fait aussi. J’ai hâte de rejouer là-bas, de revoir les gens du club et de voir comment ils m’accueilleront. Je me demande souvent ce que je serais devenu si Madrid ne m’avait pas racheté.”
Évoluer dans un club très exigeant
“Dès le plus jeune âge, on ne perd jamais deux matches d’affilée et on vit toujours avec la pression de devoir gagner tout le temps. Cela se reflète dans l’équipe première. Heureusement, nous n’avons pas eu beaucoup de mauvaises périodes depuis que je suis ici, et cela vous renforce, c’est très agréable. Bien sûr, il faut aussi apprendre des mauvaises saisons, c’est là que l’on voit aussi les bons joueurs”.