Le racisme, on le dira jamais assez, n’a pas sa place dans le football et Kevin-Prince Boateng est de ceux-là, qui lutte quotidiennement pour qu’il soit éradiqué. Dans une récente sortie, l’ex joueur de l’AC Milan est revenu sur le cas de Mike Maignan tout en faisant une forte sortie.
Jusqu’à quand le racisme continuera par secouer le monde du football ? Bien devin celui qui aura la réponse à cette interrogation. Toujours est-il que des actions doivent être menées pour mettre un terme à ce fléau qui fragilise le sport roi. D’autant plus que, ces dernières années, nombreux sont les joueurs qui ont été touchés. Vinicius en Espagne et bien d’autres n’ont pas été en clair épargnés. Récemment, c’est aussi Mike Maignan qui a fait les frais de cet acte ignoble. Lors de la rencontre entre l’AC Milan et Udinese, le portier français a dû en effet quitter la pelouse à la 32e de jeu après avoir entendu des cris racistes. Un acte qui a ainsi indigné, au delà de plusieurs autres, Kevin-Prince Boateng.
Kevin-Prince Boateng s’indigne contre le racisme
« En 11 ans, il y a eu très peu de pas faits. Je dirais même zéro pas. Ce n’est même pas triste, c’est une honte. Je comprends parfaitement ce que Mike a ressenti : “je fais mon travail et dois-je être obligé d’entendre certaines choses ?” Pourquoi la plupart des joueurs se taisent-ils ? Chacun pense à lui-même. Beaucoup ont peur. Peut-être qu’ils pensent que je ne dois pas réagir maintenant, parce que nous avons perdu et que ce n’est pas le moment, ils me diraient de ne penser qu’au football. Je suis plus libre maintenant que j’ai arrêté de jouer. Mais l’objectif est clair et peut-être la brèche s’est ouverte. Un de mes amis, également ancien footballeur, m’a envoyé un long message à ce sujet. Il disait : en 20 ans je ne t’ai jamais demandé ce que tu ressentais au fond de toi, il m’a fait pleurer», a donc confié Kevin-Prince Boateng dans un entretien avec La Repubblica.
Dans son entretien, l’ex international ghanéen, Kevin-Prince Boateng, a été en plus dans l’idée de proposer des solutions. « La défaite sur tapis vert 3-0 ? Bien sûr c’est une solution. Si vous voyez votre équipe perdre, si vous voyez le match interrompu et le stade se vider, vous réfléchissez à deux fois avant de faire une bêtise pareille : ce sont les sanctions qui causent vraiment du mal. Et les responsables peuvent être identifiés avec des caméras et des microphones, je le dis depuis 2013 : le ticket nominatif le permet, celui qui fait une erreur sort. Entre autres, tout le système de sécurité en profite : il suffit de s’occuper du racisme, mais aussi du terrorisme », a-t-il conclu.