Lors d’un entretien inédit, Luis Enrique est revenu sur la première partie de saison du PSG couronnée par plusieurs succès sur le plan sportif surtout. Occasion pour lui d’évoquer la vie du groupe et surtout sa manière de fonctionner. Le technicien espagnol a surtout mis à nu une somptueuse anecdote vécue avec son milieu de terrain, Vitinha !
Luis Enrique et le PSG, 6 mois après
Voilà maintenant 6 mois que l’ex sélectionneur de l’Espagne tente de donner une dynamique nouvelle au PSG. Qualifié pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions et champion d’automne, on peut dire que Luis Enrique est en territoire conquis. Pour lui : « Il y a eu beaucoup de choses nouvelles dès mon arrivée. Avec l’arrivée de beaucoup de joueurs, le nouveau centre d’entraînement et mettre en place une nouvelle philosophie de jeu. C’était des premières semaines intenses, avec une pré-saison tronquée pour certains joueurs, qui sont arrivés plus tard. Mais je dois dire que tout a été positif dès le début, les joueurs étaient réceptifs et tout le monde au club a aidé pour que tout se passe pour le mieux ».
Et de se montrer satisfait des résultats obtenus. « Je suis très heureux et satisfait de ces premiers mois, de l’énergie et de l’envie que je vois au sein du club, à tous les niveaux. Tout le monde participe, tout le monde aide, et c’est une harmonie qui est importante dans un club de football. Nous n’avons fait que la moitié de la saison, la deuxième sera très excitante, il faut jouer encore beaucoup et travailler plus pour gagner des titres. C’est notre objectif. Nous voulons être constant dans la performance, c’est notre ligne conductrice», assure-t-il.
Luis Enrique, un fan de la polyvalence des joueurs
C’est aussi ce qui définit en partie le technicien espagnol. Il aime avoir à sa disposition une panoplie de joueurs capables d’évoluer partout sur le terrain et au Paris Saint Germain, il est plutôt bien gâté. Il explique que : « Ce que je considère important, c’est que nous avons un effectif d’une grande qualité avec des joueurs qui peuvent jouer à plusieurs postes, et cela nous rend très imprévisible pour l’adversaire. Beaucoup de mes joueurs peuvent évoluer sur les deux côtés ou à plusieurs postes axiaux. Lee Kang-In peut jouer ailier, intérieur, faux 9. Kylian joue parfois à l’intérieur et à l’extérieur et parfois entre les lignes. Vitinha peut jouer ailier, intérieur ou pivot. Warren peut jouer latéral, à l’intérieur, en pivot, en ailier. Nous voulons être imprévisibles, et nous voulons devenir une meilleure équipe. Nous cherchons à ne pas nous reposer sur un ou deux joueurs. Il est clair que nous avons des joueurs qui sont les plus importants de l’équipe, mais jouer en équipe implique que de nombreux joueurs soient prêts. Et cela implique de faire des changements et de donner un maximum d’information aux joueurs. J’aime la façon dont je dois interpréter le football et le faire ici, dans un club avec ces joueurs. Je leur dis : ‘Je suis désolé pour vous, j’ai tellement de bons joueurs que joueront ceux qui sont au-dessus.»
Et de dévoiler une anecdote inédite sur Vitinha qui a dû se retrouver au banc après un somptueux match avec le PSG. « Il ne s’agit pas seulement de surprendre l’adversaire mais de penser à un plan de jeu qui est important. Je me souviens que Vitinha a joué contre Dortmund de manière spectaculaire et qu’il n’a pas joué contre Marseille. Je me souviens qu’il s’est approché de moi dans le vestiaire en disant ‘Quelque chose ne va pas’ mais en fait non, non rien. Mais je pense qu’il est également important qu’ils apprennent à me connaître et c’est un processus qui prend du temps. Je pense qu’il est aussi important que tous les joueurs se sentent importants. C’est impossible, parce qu’ils ne peuvent pas tous se sentir importants, mais qu’ils sentent qu’ils peuvent jouer tous les jours, et qu’ils sentent qu’aujourd’hui j’ai un joueur qui est sorti, qu’il ne se passe rien et qu’un autre joue. Tout le monde est convaincu que nous allons jouer de la même manière, mais avec des circonstances individuelles différentes. J’aime beaucoup cela », a-t-il dit.