A moins de 72 heures de l’ouverture officielle de la 22e édition de la Coupe du monde au Qatar, l’entraîneur de Liverpool, Jürgen Klopp, s’en est pris une fois encore violemment à la FIFA.
Dans le podcast de football “Ball You Need Is Love”, le coach allemand s’énerve d’abord contre le fait qu’un Etat comme le Qatar puisse organiser une Coupe du monde de football et qu’ensuite, comme le propage le président de la FIFA Gianni Infantino, on ne doit même pas parler des abus dans le pays : “Mais il faut simplement dire ensuite, tout va bien, je comprends les amis, fait des tournois, joue au tennis, fait des courses de Formule 1, mais la Coupe du monde de football ce n’est pas possible, désolé !”
Il était clair dès le départ que le Qatar n’était pas l’hôte idéal de la Coupe du monde, compte tenu de la situation des droits de l’homme et du moment peu propice en été. Klopp considère donc l’attribution comme une “catastrophe. Il était parfaitement clair que cela ne pouvait pas se faire dans notre optique normale, et pourtant c’est arrivé”, peste t-il dans des propos relayés par 4-4-2.
Le fait que l’on crée maintenant de nombreux gros titres, mais que l’on ne s’attaque pas au véritable problème, est également un gros défaut selon l’homme de 55 ans. “Et c’est là que le système sent mauvais. Depuis, la FIFA n’a pratiquement pas changé. Seule la tête a changé. Infantino dit que ce sera la meilleure Coupe du monde de tous les temps, eh bien, félicitations”.
Pendant ce temps, Klopp se place en protecteur des joueurs, qui sont désormais parfois poussés à faire des déclarations publiques sur le pays hôte : “Ce qui me dérange, c’est que les joueurs sont placés dans une situation où ils doivent constamment être aussi politiquement totalement corrects. Il y a suffisamment de gens sur la planète qui peuvent en parler, et ils devraient le faire”.
Lorsque la Coupe du monde a été attribuée au Qatar il y a 12 ans, la plupart des joueurs étaient encore des enfants : “Ils ne savaient pas qu’ils auraient un jour quelque chose à voir avec la Coupe du monde. Maintenant, ils doivent dire ‘oui, je défends ceci, je défends cela’. Qu’ils jouent au football, le meilleur qu’ils puissent jouer. Tous les autres sont libres d’en discuter. Mais cela ne changera rien, cela conduira à toujours plus de malentendus”.