Dans le cadre du retour à la compétition des Coupes d’Europe, la Ligue Europa également signe sa reprise à la l’étape des 16e de finale. Ainsi, ce jeudi, plusieurs rencontres alléchantes seront au rendez-vous à l’instar du Barça qui affronte Man United ou encore, la Juventus Turin qui joue contre Nantes. C’est justement cette dernière qui a poussé Didier Deschamps à réagir.
Voici une rencontre que le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, suivra avec un appétit aiguisé. Pour avoir jouer pour les deux clubs, notamment six années passées chez les Canaris et cinq chez les Bianconeri, l’ex milieu de terrain français suivra avec le plus grand intérêt, cette affiche et il l’a fait savoir dans un entretien accordé à L’Equipe. Il y a tout d’abord déclaré que : «Oui, si j’avais été ailleurs qu’à Nantes, je ne sais pas si j’aurais pu faire tout ce que j’ai fait dans ma carrière. C’est pour ça que je serai toujours extrêmement reconnaissant. Je suis arrivé à moins de 15 ans de ma campagne du Pays basque, je m’y suis construit sportivement mais aussi en tant qu’ado et homme», raconte t-il.
Puis de poursuivre que : «J’ai rencontré ma femme là-bas. C’était mon environnement, ma maison. Mais en fin de saison, on ne pouvait pas lutter pour gagner des titres. J’avais cette frustration. À la Juve j’ai trouvé tout ce que je recherchais», a-t-il indiqué comme pour évoquer son passage dans les deux formations avant de faire part des différences entre les deux formations. «Ce ne sont pas du tout les mêmes exigences. Le but de Nantes, c’était de gagner aussi, mais à la Juve, c’était dans l’ADN. On faisait un nul, c’était catastrophique ; on perdait, c’était un drame. J’ai retrouvé à la Juve ce côté famille. Avec ces exigences de résultat, la culture du travail, l’institution qui est au-dessus de tout et la bonne personne à chaque poste. Les préparations là-bas duraient un mois et demi, C’était deux heures trente le matin, deux heures trente l’après-midi. Les anciens savaient que ça allait être dur mais ils ne grattaient pas un arrondi de terrain, s’il y avait 15 répétitions à faire en muscu, ils faisaient les 15. Pas 14 ou 13», peut-on l’entendre dire.
«L’équipe au-dessus de tous les joueurs et l’institution au-dessus de tout. Voilà. Après, ça transpire du magasinier au président. Chacun à sa place, chacun fier d’être là, d’avoir le privilège de représenter ce club. Le joueur n’a aucune excuse. S’il n’est pas bon, c’est sa responsabilité. En Italie le Mister, c’est le Mister ! Mais Marcello Lippi (son entraîneur entre 1994 et 1999) aimait discuter avec moi. L’humain, le management, c’est essentiel. Ce n’est pas ça qui fait gagner les matches, mais au bout d’un moment», conclut-il.