Produit de la Masia, centre de formation du FC Barcelone, Ansu Fati fait partie des jeunes joueurs pleins d’avenir qu’il faut suivre de près. Mais malheureusement, le natif de Guinée – Bissau a vu pour le moment sa progression prendre un coup à cause des blessures à répétitions. Comme l’équipe d’Espagne à la dernière Coupe du monde, Ansu Fati n’était que l’ombre de lui-même. A l’heure où les clubs se préparent à reprendre le chemin de l’entraînement, le jeune attaquant de 20 ans a accordé un entretien au journal L’Equipe.
Durant cette longue interview, Ansu Fati est revenu sur son enfance, son départ de la Guinée-Bissau, son arrivée à l’Espagne et son premier contact avec le football. Une occasion pour le protégé de Xavi Hernandez de se souvenir de sa première avec les pros du FC Barcelone.
“Lorsque j’ai été convoqué pour m’entraîner avec l’équipe première, j’ai immédiatement appelé mon père et je crois que c’est la seule fois de ma vie où il ne m’a pas répondu au téléphone, alors qu’il me répond toujours ! J’ai donc joint ma mère, qui a tout de suite compris en m’entendant pleurer et qui a commencé à crier”, raconte t-il.
Il poursuit : “J’ai emprunté la rampe qui va du Barça B pour rejoindre le bâtiment de l’équipe première, avec beaucoup d’émotion. Ensuite, quand je suis entré dans le vestiaire et que j’ai vu Luis (Suarez), Leo (Messi) et tous les autres, je n’arrivais pas à y croire. Je me suis assis sans faire de bruit. Je pensais que c’était juste pour cette fois-là, car ça arrivait souvent que des coéquipiers montent avec les A pour faire le nombre.”
Non, Fati tu ne rêves pas
“Mais, le jour suivant, on m’a demandé de revenir. Après trois entraînements, j’allais repartir chez moi et Carlos (Naval), le délégué, m’a dit : “Attends un peu, la convocation pour la rencontre face au Betis va bientôt être annoncée.” Je ne comptais pas du tout à en faire partie, mais là il s’est mis à écrire mon nom sur la liste affichée la
veille du match à côté du vestiaire. Je suis sorti à toute vitesse et, en pleurs, j’ai appelé mon père. Il
était parti accompagner mon frère qui allait s’engager avec un autre club, mais ils ont fait demi-tour
pour revenir à Barcelone.”