Alors qu’un pré-rapport de l’audit commandé par le ministère des sports à la FFF a été publié lundi avec des conclusions tirées sur la gouvernance de Noël Le Graët, personne ne peut déloger le dirigeant breton selon le président du Conseil National d’Ethique, Patrick Anton.
“Compte tenu de son comportement envers les femmes, ses déclarations envers les femmes, ses déclarations publiques et les défaillances de la gouvernance de la FFF, M. Le Graët ne dispose plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français”, indique le rapport concernant l’homme de 81 ans.
“Depuis deux ans, les prises de position de M. Le Graët sont en décalage avec les exigences d’exemplarité qui incombent à un président de fédération sportive bénéficiaire d’un contrat de délégation avec l’Etat. Les auditions conduites par la mission ont mis en lumière une attitude problématique de M. Le Graët vis-à-vis des femmes qui peut être qualifiée au minimum de sexiste”, est-il écrit dans le rapport envoyé au ministère des sports.
Appeler à réagir sur ses premiers éléments du rapport, Patrick Anton a confié qu’il est difficile d’imaginer la suite pour Noël Le Graët actuellement. D’autant plus qu’il n’est possible de le déloger de son poste d’un point de vue juridique. “Je me demande si Noël Le Graët est encore lucide pour prendre une décision de manière totalement rationnelle. Je crois qu’il est encore dans le déni et qu’il ne veut pas reconnaître les fautes qu’il a commises. Je crois que l’audit sur ce point-là est assez clair et la parole s’est libérée. Quelques jours après l’interview de Sonia Souid, on a vu plusieurs personnes se plaindre de Noël Le Graët. S’il n’y a plus cette lucidité, ce que je crois, je crains qu’il ne s’accroche encore à son poste et juridiquement (sauf si convocation d’une assemblée exceptionnelle, ndlr) personne ne peut le déloger. Le problème est maintenant de savoir combien de temps il va rester, et ça personne ne le sait pour le moment”, a déclaré le président du CNE à RMC Sport.