Championne du monde en titre, la France va tenter de conserver sa couronne au Qatar. Cependant, alors que Didier Deschamps est confronté à un véritable hécatombe dans son effectif avant et même après la publication de sa liste, Youri Djorkaeff lui pense que ces cas de blessures pourraient jouer en faveur des bleus.
L’équipe de France va débuter sa Coupe du monde avec l’affiche face à l’Australie ce mardi. Et le moins qu’on puisse dire, Didier Deschamps n’a pas été vernis. En effet, plusieurs cadres sont absents. On parle normalement de Paul Pogba, NGolo Kanté, Karim Benzema sans oublier Mike Maignan, Christopher Nkunku…Toutefois, dans une longue interview accordée à L’Equipe, le champion du monde 1998, Youri Djorkaeff pense que ces nombreux cas de blessures seraient peut-être finalement un mal pour un bien :
“Il y a un facteur que l’on n’a pas mis en lumière, c’est ce manque de préparation, ce peu de temps avant cette Coupe du monde en novembre. Dans le cas de l’équipe de France, où il y a beaucoup de blessures, où il y a eu des histoires, je pense que c’est bien de rentrer tout de suite dans le coeur du sujet. Entre l’Euro et la Coupe du monde, j’ai disputé quatre phases finales… Tu perds des joueurs dans cette longue préparation : les gars qui sont des phénomènes dans leurs clubs et qui pendant ce stage gambergent pendant les deux, trois semaines qui précèdent la compétition. La pression monte, tu la sens vraiment. Tu as des mecs qui arrivent avec assurance, les meilleurs buteurs, les meilleurs défenseurs, et plus la compétition approche, moins ils en ont… et une semaine avant le tournoi, tu sais qu’ils ne vont pas jouer beaucoup. Tous les jours tu te demandes : ”est-ce que je vais jouer ou pas ? Dans quelle position ?” Psychologiquement c’est difficile. C’est pour ça qu’à la fin l’équipe se faisait naturellement. Tu perds ceux qui ne sont pas prêts à s’élever à un niveau incroyable. En 1998, il y avait une exigence tellement forte que c’était difficile pour les joueurs avec cette compétition naturelle mais forte dans le groupe. Si tu rajoutes la presse, la pression extérieure… Alors aujourd’hui, comme il y a beaucoup d’absents et de nouveaux joueurs, c’est peut-être mieux qu’il n’y ait pas de préparation. Ils vont être confrontés au ”live” tout de suite”, a-t-il expliqué.