José Maria Gimenez, de l’Atletico Madrid, risque une sanction potentiellement sévère pour sa réaction à la fin du match entre l’Uruguay et le Ghana qui a vu la Celeste éliminée de la Coupe du monde au Qatar. Le rapport de l’arbitre, mais aussi ce que le directeur des compétitions de la FIFA peut ajouter dans son rapport sur ce qui s’est passé à la fin du match, seront déterminants.
En effet, selon les images, le défenseur de l’Atletico Madrid aurait pu agresser le directeur des compétitions de la FIFA dans la mêlée, au moment où le trio arbitral et les joueurs entraient dans le tunnel. Ainsi, s’il est confirmé que ce geste figure dans le procès-verbal ou dans le rapport du directeur de la FIFA, le joueur serait passible d’une sanction pouvant aller jusqu’à 15 matches selon Mundo Deportivo, à condition que la figure de ce directeur soit considérée comme un officiel de match, comme le stipule le Code disciplinaire de la FIFA.
Dans ce cas, et selon l’article 12 du Code disciplinaire, Giménez devra faire face à “au moins quinze matches ou une période appropriée pour avoir agressé (coude, coup de poing, coup de pied, morsure, crachat, coup, etc.) un officiel de match”. Si tel n’est pas le cas, c’est-à-dire si l’officiel n’est pas considéré comme un “officiel”, la sanction pourrait être réduite à un minimum de trois matches pour ce geste. “Au moins trois matches ou une période de temps appropriée pour avoir agressé (coups de coude, coups de poing, coups de pied ou morsures ; cracher, frapper, etc.) un adversaire ou une autre personne qui n’est pas un officiel de match”.
Dans les deux situations, il faut ajouter la réaction ultérieure devant les caméras où Giménez attaque durement la FIFA et le corps arbitral pour les décisions de l’arbitre. Cela serait sanctionné par un minimum de quatre matches : “Au moins quatre matches ou une période de temps appropriée pour un comportement antisportif envers un officiel de match”. En outre, dans de tels cas, une amende financière serait imposée : “Un joueur ou un officiel qui, à l’occasion d’un match (y compris la période avant et après le match) ou d’une compétition, incite publiquement à la haine ou à la violence est puni d’une interdiction d’exercer des activités liées au football pendant au moins six mois et d’une amende d’au moins 5. 000 franc suisse”.
En plus de ce qui précède, dans les cas graves, notamment si l’infraction est commise via les médias sociaux ou les médias de masse (tels que la presse, la radio ou la télévision), ou le jour du match dans le stade ou à proximité, le montant de l’amende sera d’au moins 20 000 franc suisse.
Par ailleurs, comme le précise la FIFA, toutes ses sanctions “peuvent dans tous les cas être imposées en plus d’autres mesures disciplinaires”. Dans un premier temps, la sanction devrait être purgée lors du prochain match de l’équipe nationale, mais il faudra voir si elle a un impact sur l’Atletico Madrid lui-même. N’oublions pas que Luis Suárez a été sanctionné par la FIFA en 2014 sans pouvoir jouer et s’entraîner pendant une période de quatre mois avec n’importe quelle équipe après sa morsure sur Chiellini.