Un peu à la surprise générale, l’Algérie a une nouvelle fois été éliminée de la Coupe d’Afrique des Nations dès le premier tour. Après l’échec en 2021 à la même étape de la compétition, Djamel Belmadi et ses hommes, ont répété la performance catastrophique. Connu pour ne pas avoir sa langue dans la poche, le journaliste algérien Nabil Djellit, a réalisé l’autopsie de l’échec des siens.
Attendu au rebond après une CAN 2021 ratée et une élimination face au Cameroun dans la course au mondial 2022, la sélection algérienne a une nouvelle fois déçue. Pourtant annoncés parmi les grands favoris de la compétition, les Fennecs ont fini dernier du groupe D derrière l’Angola, le Burkina Faso et la Mauritanie. En trois sorties, les champions d’Afrique 2019 affichent un triste bilan de deux matchs nuls, une défaite et zéro victoire. Des résultats loins des espérances. Sur les antennes de L’Équipe, Nabil Djelit a été invité à analyser le nouvel échec algérien.
"Plus que Riyad Mahrez, le problème de l'Algérie, c'est Djamel Belmadi."@Nabil_djellit débriefe l'élimination de l'Algérie dans @lequipedusoir pic.twitter.com/BaTJAsnZa4
— L'ÉQUIPE du soir (@lequipedusoir) January 23, 2024
Une élimination surprenante
L’homme des médias ne l’a pas caché. Voir l’Algérie sorti une deuxième fois consécutivement dès les phases de poules, est pour lui une véritable surprise. Nabil Djellit évoque même une catastrophe industrielle. « Est ce que l’élimination de l’Algérie est une surprise considérable ? Oui. Quand vous êtes dans une Coupe d’Afrique des Nations à 24 et il y a 16 équipes qui se qualifient au second tour et vous faites parties des 8 équipes éliminées…c’était plus difficile de ne pas se qualifier que de se qualifier. Et quand vous êtes l’Algérie avec l’effectif que vous avez, la qualité que vous avez et que vous enchaînez deux Coupes d’Afrique des Nations où vous êtes éliminés au premier tour, oui à un moment on peut parler de sortie de route ou d’accident industriel sans aucun problème. », a-t-il confié.
Marhez, un problème de mauvaise préparation
Également interrogé sur le cas Riyad Marhez, Nabil Djellit a donné les raisons de la méforme du joueur d’Al Ahli tout au long de cette CAN. Méconnaissable, l’ancien de Manchester City ne serait pas arrivé en Côte d’Ivoire au meilleur de sa forme. « Qu’est ce qui est arrivé à Marhez ? Vous savez en Afrique, il faut être frais, il faut être préparé et vous ne pouvez pas arriver hors de forme ou avec un manque d’explosivité parce que pour faire des différences, certes les algériens ils s’en sortent techniquement mais s’ils ne mettent au préalable l’ingrédient physique, ils ne font rien sur le continent africain. Mahrez n’était pas prêt pour cette compétition. C’est vrai il est parti en Arabie Saoudite mais ce n’est pas le seul qui illustre la faillite de la sélection algérienne. C’est beaucoup plus global, c’est l’équipe qui est dans une transition générationnelle(…). », a expliqué le journaliste avant de pointer du doigt, le gros problème de la sélection algérienne.
L’heure du départ a sonné pour Belmadi
Pour Nabil Djellit, le sélectionneur Djamel Belmadi est le grand responsable de l’effondrement de la sélection algérienne. « Un élément qui est pour le coup, lui est à mon avis aujourd’hui en grande partie le problème de l’Algérie, plus que Riyad Mahrez, c’est le sélectionneur Djamel Belmadi », a-t-il introduit avant de poursuivre et de développer. « Ça devait être déjà fini pour lui [Djamel Belmadi] après l’élimination cruelle face au Cameroun le 25 mars 2022. Ça ne l’a pas été. Il a été prolongé jusqu’en 2026. Il y a un nouveau président de la Fédération qui s’appelle Walid Sadi qui lui a assigné pour objectif de se qualifier au moins dans le dernier carré de la compétition. Donc logiquement, rationnellement, il devrait être remercié », a martelé Nabil Djellit qui ensuite invité le sélectionneur à déposer lui-même le tablier. « Mais j’imagine que cette décision doit venir plus de lui aujourd’hui parce que c’est un doublé KO qu’il a pris, un triple KO et cette Coupe d’Afrique des Nations, il espérait que ça soit une Coupe d’Afrique des Nations de la revanche, du rachat. Il avait créé toutes les conditions pour cela en allant au Togo se préparer en avance pour s’acclimater avant de venir en Côte d’Ivoire et rien na marché du côté algérien. C’est une équipe qui a été en deçà des attentes et je ne vois pas comment il peut continuer à la tête de l’équipe d’Algérie. Sa communication est devenue désastreuse après l’élimination face au Cameroun. Il a en partie devicé, il a en partie perdu le fil et vous savez en règle générale, quand vous gagnez avec certains joueurs, il est ensuite très difficile de s’en séparer. C’est ce qui lui ai arrivé en partie », a fini par conclu Nabil Djellit.