Avant la finale de la CAN 2023, Jean-Louis Gasset ancien sélectionneur des Éléphants de la Côte d’Ivoire, a pris la parole. Le technicien français qui n’a pas survécu au naufrage face à la Guinée Équatoriale, a fait des confessions sympathiques.
Nommé sélectionneur de la Côte d’Ivoire le 20 mai 2022, Jean-Louis Gasset s’était vu assigner une mission claire par la Fédération ivoirienne de football : celle de conduire les Éléphants à la victoire finale lors de la CAN à domicile. Mais très tôt dans la compétition, le technicien français a déchanté. Après l’humiliation subie face la Guinée équatoriale avec une lourde défaite 4-0, Jean-Louis Gasset a déposé le tablier. L’entraîneur a démissionné de son poste. A sa suite, c’est Emerse Faé qui a pris le relais. En opérant quelques modifications, le sélectionneur intérimaire, a réussi à hisser la Côte d’Ivoire jusqu’en finale de sa propre CAN où elle croisera le Nigéria dimanche prochain. Joint par le journal L’Equipe, Jean-Louis Gasset est revenu sur ce parcours du combattant de la sélection ivoirienne.
Gasset revient sur la claque face à la Guinée équatoriale
Au micro du média français, l’ex sélectionneur ivoirien a fait des confidences sur divers sujets dont la défaite 4-0 qui a conduit à son départ. Il évoque un vestiaire en état de choc total et une situation dégénérante. « On était dans un vestiaire dévasté avec des affrontements à l’extérieur. Je voyais les petits sur leurs portables pour prendre des nouvelles de leur famille. Ils avaient peur. Il ne faut plus jamais revivre ça ! On était au bord d’une ca-tastrophe, franchement. J’entraîne depuis trente-cinq ans et c’est la première démission, mais vu ce qu’il se passait…», a-t-il confié avant de poursuivre : « Qu’on me dise, tu es nul, tu es vieux, tu n’as jamais entraîné en Afrique, d’accord, mais là, ça prenait une tournure dramatique. Des gens allaient à notre hôtel, à la Fédération, il y avait des pneus sur la route plus des policiers partout. Le président recevait des appels du commissaire dans mon bureau au stade pour lui expliquer ce qu’il se passait dehors ».
Jean-Louis Gasset fervent supporter des Éléphants
Avec du recul et comme pour trouver un point positif, l’ancien sélectionneur s’est félicité de la liste des 27 joueurs qu’il a concocté et retenu pour la compétition malgré les critiques à son encontre à l’époque. « Elle a été bien construite la liste même si je n’ai pas réussi à bien la mettre en place. On sera arrivé à l’objectif différemment mais ça prouve que le commando choisi est le bon, même si j’aurais préféré ne pas arriver à cette issue. Certains ne comprenaient pas pourquoi j’avais gardé Haller et (Simon) Adingra. Voilà… Et les deux marquent, j’étais tellement heureux. Je rêve de voir Haller marquer le but de la finale. Il le mérite tellement », a-t-il déclaré avant d’expliquer comment il vit la suite de la compétition depuis son départ. « Bien sûr, je ne rate pas une miette ! Et dès que l’arbitre siffle la fin, le président a un texto. J’envoie au staff, aux joueurs, au capitaine ! Je suis fier des Éléphants, heureux. Mon départ a ramené de l’apaisement. On se dit, c’était lui le coupable et ça protège les autres. Il fallait voir la mort de près peut-être pour rebondir ». Même si Jean-Louis Gasset ne cache pas qu’il garde un certain goût d’inachevé, l’homme de 70 ans semble toutefois avoir digéré le scénario rocambolesque de son départ.