Décédé à l’âge de 86 ans, l’amour de Jacques Chirac pour le sport en particulier le football a beaucoup pris d’importance lors de la Coupe du Monde remportée par la France en 1998. Supporter numéro 1 des Bleus, Jacques Chirac était aussi le supporter numéro un de l’ancien joueur et entraineur du Real Madrid. Avec ce dernier, il a noué une relation très particulière qui va au-delà d’une simple décoration en tant que chevalier de la Légion d’Honneur après le sacre tricolore en 98.
Jean-Baptiste Guégan et Clément Pernia, auteurs du livre La République du foot (Amphora) paru le 31 mars dernier relèvent une anecdote citée par rmcsport.bfmtv sur ces deux personnalités importantes de l’histoire de la France. Le spécialiste en géopolitique et ce journaliste ont évoqué un grand moment : la discussion entre Jacques Chirac et Zinédine Zidane après le coup de boule de ce dernier lors de la finale perdue par l’équipe de France contre l’Italie au Mondial 2006.
Un échange incroyable !
« Tout le monde est dévasté après cette finale. Personne n’a vraiment vu en tribunes ce qui s’est passé (sur l’expulsion de Zidane). Jacques Chirac intime l’ordre à Jean-François Lamour (alors ministre de la Jeunesse, des sports et de la vie associative, ndlr) de trouver l’information. Chirac descend dans les vestiaires et s’isole avec Zidane à la fin du match. Ça dure 10-15 minutes. Lamour nous a dit qu’il avait essayé de savoir ce qui s’était passé. Mais personne ne sait ce qui s’est dit », a narré Jean-Baptiste Guégan lors d’un live Twitch organisé avec le streameur Rivenzi. Jacques Chirac en avait lui-même évoqué son rapport particulier avec Zizou. en 2010 dans les colonnes de Ouest-France :
« En 2002, je n’aurai pas l’occasion de me rendre en Corée du Sud et au Japon. La Coupe du monde en Allemagne, quatre ans plus tard, m’offrira, elle, la possibilité de suivre un parcours exceptionnel, terminé sur un coup du sort dans les circonstances que l’on sait. J’aurai, à l’issue de la finale perdue, une conversation privée avec Zinédine Zidane, dans le vestiaire. Un échange intense. Un échange que je garde en mémoire. Un échange avec un homme blessé, pour lequel j’ai depuis plus de dix ans, énormément d’estime. »