Un Lionel Messi en cache un autre. En dehors du septuple ballon d’or argentin connu un peu partout sur la planète, existe un autre qui est Camerounais et qui, lui aussi, joue au football. Histoire d’un jeune de 26 ans que tout le monde appelle Leo sauf sa mère.
Formé en Catalogne
Lionel Messi a été formé en Catalogne, ville où se situe le FC Barcelone où Messi, l’Argentin a passé plus de deux décennies avant de rejoindre le PSG l’été dernier. Sauf que le Camerounais lui, n’a pas été formé à la Masia comme la “Pulga”. Mais dans un centre de formation appelé la “Fondation Marcet”, bâtie au pied du…Camp Nou. Il s’était suivi par l’Espanyol Barcelone à l’époque (2006-2007), mais va devoir rejoindre sa génitrice à Toulouse. Là où a commencé son calvaire à cause du patronyme qu’il portait : « Au collège, on venait me voir à la récré : “Tu t’appelles vraiment Lionel Messi ? Tu mens… C’est pas possible, t’as changé ton nom !” J’étais obligé de le leur prouver en leur montrant ma carte d’identité. » Et oui, c’est bien écrit : Lionel Messi Nyamsi sur sa CNI.
Le nom Messi, source de profit pour l’entourage de Nyamsi
Il est arrivé des fois à Lionel Messi Nyamsi de prendre des paris avec des potes qui doutaient vraiment de son nom : « Je leur rendais leur monnaie après, tout de même. Aujourd’hui, j’ai arrêté tout ça, mais pas mes amis qui, eux, continuent. On arrive quelque part, ils disent aux gens : “Tu sais que mon pote c’est Lionel Messi ? On parie 20 euros ?” Je sors encore ma carte d’identité et mes amis gagnent un billet », raconte ce dernier qui lui, est un défenseur central à la différence du vainqueur de la Copa America 2021.
Mais ce sont ses amis qui profitent plus du pouvoir du nom Messi. Et même devant les policiers : « Un pote, qui n’avait pas changé sa carte grise, a été arrêté par la police qui en a profité pour contrôler nos identités. Les agents ont été tellement surpris en voyant la mienne qu’ils ont rigolé avec nous et nous ont laissé repartir sans nous infliger la moindre amende. »
Sauf que ce patronyme qu’il a hérité de son grand-père maternel n’influence pas les filles : « J’ai essayé d’en jouer auprès des filles, mais on m’a pris pour quelqu’un de prétentieux, ça ne marche vraiment pas. »
Une homonymie parfois embarrassante
Si le nom Messi a donné à Nyamsi et ses amis un certain honneur à un moment donné, ça l’a été moins des fois. Surtout pour le concerné lui-même. Par exemple, lorsqu’il signait au SC d’Angers à l’âge de 17 ans alors qu’il se rendait au Lycée dans un transport commun : « Dans le bus, à Toulouse, les gens lisaient La Dépêche du Midi. On me regardait bizarrement. J’ai réalisé que mon visage figurait à la une, avec le titre : “Lionel Messi signe au SCO.” »
Et il n’a pas que vécu le poids de son nom dans la société, mais aussi dans le monde sportif comme en 2012 où il avait l’occasion de jouer pour son pays, le Cameroun : « Le sélectionneur camerounais Jean-Paul Akono m’a approché, lance Messi. Il a dépêché une délégation au SCO. Malheureusement, les dirigeants du club lui ont dit que je n’étais pas encore prêt pour le monde professionnel. C’est parti au clash avec Angers, et ça s’est terminé. »
Aujourd’hui, Lionel Messi Nyamsi joue au Toulouse Rodéo (Régionaux 1, Sixième Division), et touche 400 euros par mois, et complète son salaire en tant que préparateur de commandes, de 5h30 à 13 heures.