Manchester City affronte ce mardi Tottenham dans un match crucial pour la course au titre en Premier League. Durant la conférence de presse la veille, Pep Guardiola a eu l’occasion de s’exprimer sur un sujet qui fait débat en Angleterre. Et il n’y est pas allé de main morte.
En cas de nouveau sacre en Premier League des Skyblues, cela ferait le 4e titre consécutif. Mieux, Pep Guardiola et ses hommes remporteraient alors leur 6e titre de champion d’Angleterre sur les 7 dernières saisons. Une domination sans précédent dans l’histoire de la PL Ce qui amène les observateurs à se poser une question. Est-ce que la Premier League est si compétitive que ça ?
Ce n’est pas qu’une question d’argent
Non seulement pour certain, la Premier League n’est plus aussi compétitive, mais il y a une raison à l’hégémonie de Manchester City. D’aucuns estiment que City domine autant parce qu’ils sont riches et ont les moyens d’acheter les meilleurs joueurs, au point de pouvoir aligner deux onze de départ compétitifs. Une réflexion que ne partage pas bien entendu le Manager des Skyblues. Pep Guardiola a tenu à apporter de la nuance.
« La Premier League est ennuyeuse ? Non, ce n’est pas le cas. C’est tellement dur. Si c’était une question d’argent, alors Manchester United aurait dû remporter tous les titres, Chelsea aurait dû remporter tous les titres, Arsenal aurait dû remporter tous les titres. Ils ont dépensé plus que nous au cours des 5-6 dernières années. Ils devraient être là, et ils ne le sont pas. Alors maintenant c’est ennuyeux ? Non, ce n’est pas ennuyeux. » se défend t-il. Il glisse au passage un petit tacle à ses concurrents directs. Pour lui, au-delà de l’argent dépensé, c’est le travail derrière qui amène les résultats.
Un raisonnement trop facile
Se baser sur la domination de Manchester City pour remettre en cause la compétitivité du championnat anglais est un raccourci beaucoup trop simple. La réalité est bien plus compliquée. Il est vrai qu’on a souvent pointé du doigt le manque de compétitivité des championnats français et allemand pour les mêmes raisons. Mais les contextes ne sont pas les mêmes. Le Bayern Munich et le Paris Saint-Germain ont l’habitude d’enchaîner les titres de manière constructive. L’Olympique Lyonnais à la grande époque l’a fait 7 fois d’affilée. Mais c’est surtout l’écart qu’il y a entre ces clubs et leurs poursuivants directs qui a souvent posé problème. Ces équipes étaient sacrées championnes avec des écarts de points considérables sur leurs concurrents directs supposés.
Dans le cas de la Premier League, ce n’est pas du tout le cas. Le Manchester City de Pep Guardiola et le Liverpool de Jürgen Klopp se sont plusieurs fois livrés des batailles âprement disputés. Durant la saison 2018-2019 et la saison 2021-2022, les deux équipes ont passé la barre des 90 points. Un total qui en temps normal permet de remporter le championnat, quelque soit le pays. Malgré cela, Liverpool n’a pas gagné durant ces deux saisons là. La faute à un Manchester City un poil plus fort. Ce qui veut dire que Manchester City a souvent été un champion fort avec des adversaires coriaces. La saison dernière, Arsenal a longtemps tenu la dragée haute aux Skyblues avant de s’effondrer vers la fin. Cette saison, le club londonien est encore au coude à coude avec le club de Manchester.
Si il faut pousser plus loin le débat, la compétitivité ne s’arrête pas qu’au haut du tableau. La course pour la 4e place qualificative pour la Ligue des Champions est aussi très disputée. En plus des clubs historiques comme Manchester United et Chelsea ou dans une certaine mesure Tottenham, d’autres clubs inattendus se mêlent au combat. Ça a été le cas de Newcastle United la saison dernière. Cette saison, c’est Aston Villa qui a crée la sensation