Actuel meilleur buteur de la Serie A italienne, Victor Osimhen a connu la pluie et la tempête avec de savourer le bon temps en ce moment. En ce sens, il a fait des révélations horribles sur son parcours et cela fait froid au dos.
L’attaquant du Napoli, Victor Osimhen est sur une ascension assez fulgurante. D’ailleurs, c’est pas pour rien qu’il attise la convoitise de plusieurs grosses écuries européennes. Avec 21 réalisations en 23 matches en plus de 5 passes décisives, l’attaquant nigérian en met plein la vue et devrait être, sauf incident de parcours, remporté le titre de champion d’Italie. Dans un entretien accordé à France Football, il est revenu sur son parcours. Né à Lagos, deuxième plus grande ville du continent africain après Kinshasa, Victor Osimhen est notamment revenu sur les conditions difficiles dans lesquelles il a grandi : «Je suis très content d’être né dans cet environnement et d’être passé par des étapes si difficiles. (Il insiste.) Sans ça, je n’aurais pas abandonné l’école, l’endroit où j’ai grandi, pour poursuivre mes rêves».
Le nigérian évoque ensuite sa première aventure européenne à Wolfsburg. Une première expérience douloureuse: «À mon arrivée, j’étais accompagné de plusieurs membres de ma famille et de mes deux anciens agents. Ce sont eux qui avaient effectué toutes les démarches, les signatures, etc. Petit à petit, ils sont repartis. Quand mon frère, le dernier à avoir fait ses valises, a refermé la porte, il y a eu comme un vide. Je rentrais de l’entraînement et je me retrouvais seul dans cette immense maison. J’étais tout le temps seul et c’était… traumatisant, en fait. Je crois que tous les jeunes joueurs qui sont passés par là savent de quoi je veux parler», a-t-il déclaré.
Il a poursuivi que: « Je venais de passer de meilleur buteur de la Coupe du monde U17, que tous les agents s’arrachent, au gars dont le téléphone ne sonne plus. Je leur disais de ne pas s’en faire, que c’était le foot. Mais j’avoue que ça en devenait démoralisant. C’était la troisième fois qu’on me disait qu’un club belge souhaitait me faire signer ! Mais, sans cet appel de Mehdi Bayat, à deux jours de la fin du mercato, je ne serais pas devenu celui que je suis. Ça tient à ça, le foot !»
L’attaquant napolitain s’est montré assez flexible dans son entretien déclarant que: «Je suis reconnaissant car le passage à Charleroi m’a permis de faire ravaler leurs critiques à ceux qui, un jour, ont douté de moi. Charleroi m’a donné de l’exposition, Lille encore un peu plus, mais arriver ici revient à changer de monde. Les fans, je n’avais jamais vu ça. (Il insiste.) Ils vivent pour ce club. Cela a trait au corps, au cœur. À mon arrivée à l’aéroport, j’étais impressionné. Dans le vestiaire, j’ai demandé à Dries (Mertens) et (Kalidou) Koulibaly si ce que je venais de vivre était réel. Ils m’ont répondu en chœur que je n’avais encore rien vu».
Les critiques, source de motivation
«Des gens ont écrit que je ne marquerais pas plus de cinq buts en Serie A ; d’autres pensaient que je serais prêté en Serie B au bout d’un an. Je l’ai lu. Mais je ne suis pas le genre de joueur que les critiques atteignent. Quoi que les gens disent, je vais continuer de tout donner pour mon équipe, de m’arracher. J’en profite pour faire un clin d’oeil au président (Aurelio De Laurentiis) et à notre directeur sportif (Cristiano Giuntoli). Ils ont été patients avec moi. Gennaro Gattuso (son entraîneur lors de sa première saison), aussi», a-t-il conclu.