Le Mondial féminin suit son cours en Australie et en Nouvelle-Zélande depuis le 20 juillet dernier. Et à l’heure d’aborder les huitièmes de finale, Hervé Renard est toujours et encore sous les feux des projecteurs.
Le chemin semble être très long pour parvenir à l’objectif fixé aux Bleues : une place en demi-finale de la Coupe du monde de football féminin. Pas arrivées à cette compétition dans la sérénité totale, avec un changement de sélectionneur en mars dernier, Corinne Diacre cédant sa place à Hervé Renard, les joueuses de l’équipe de France tente tant bien que mal de braver les obstacles. A juste titre d’ailleurs puisqu’elles ont fini première de leur poule et se sont qualifiées pour la phase à élimination directe. Mais, cela n’a pas été suffisamment pour rassurer l’opinion publique nonobstant la belle victoire face au Brésil (2-1) et le carton face au Panama (6-3).
Dans cette optique, consultante pour la chaîne L’Équipe, Charlotte Lorgeré a dévoilé ses craintes suite de l’aventure des Françaises au Mondial. « Je reste toujours méfiante, dans le sens où je ne suis toujours pas convaincue (…) sur l’identité de jeu et les forces de cette équipe. Il y en a, mais je ne les vois pas encore transparaitre suffisamment sur le terrain. Je ne les vois pas plus gagner (le titre mondial) qu’avant la compétition. Mon sentiment est que je suis contente qu’elles arrivent en huitièmes et je serai encore plus contente si elles arrivent à battre les Marocaines. Ça va être un match très compliqué. Mais je reste toujours réservée et toujours méfiante», a-t-elle confié. Aux Bleues d’Hervé Renard de déjouer tous les pronostics et ce à compter de ce 8 août face au Maroc pour s’offrir un quart de finale entre le vainqueur de Danemark-Australie, pour retrouver théoriquement, l’Angleterre en demi-finale.
Les méthodes de Renard font du bruit
Dans cette situation déjà tendue avec un manque de sérénité criard, le cas Hervé Renard aussi reste tout aussi préoccupant. En effet, le discours de l’entraîneur français dans la causerie d’avant match fait toujours saliver. C’est Didier Roustan qui vient d’aborder à son tour le sujet sur la chaîne L’Équipe. S’il n’a pas forcément critiqué la forme, le journaliste a plutôt ciblé le fond. « Je n’irais pas aussi loin que Madame Plaza, ‘viriliste’, tout ça, je trouve que c’était un petit peu dur. Par contre, sur la teneur du discours, j’ai trouvé ça très creux. Moi, sans déconner, je joue au foot, un entraîneur qui me dit ça, je dors. Tel qu’il était, je dors. Je dis ‘bon, arrête ton truc et maintenant on y va. On sait, on sait.’ Après, si c’est sa manière d’être… Mais de là à tomber par terre en écoutant ça… Mais après, on n’a entendu que deux minutes du truc, je n’ai pas à juger. Mais c’est mon sentiment, sur le fond du discours en lui-même. Après, que ça gueule un peu, bon…Je suis contre le fait de filmer ce qu’il se passe dans les vestiaires. Ce qui se passe dans les vestiaires doit rester dans les vestiaires». Voilà qui se veut être clair.