En battant l’Espagne aux tirs au but lors des huitièmes de finale, le Maroc est devenu le premier pays arabe à atteindre les quarts de finale d’une Coupe du monde et seulement la quatrième nation africaine à le faire. Le sélectionneur du Maroc, Walid Regragui a donc lancé un avertissement au Portugal.
“Le Portugal, comme l’Espagne, est venu ici pour gagner la Coupe du monde. Mais nous avons déjà montré que nous sommes une équipe difficile à battre. Il n’est pas facile de marquer contre nous et nous avons des joueurs qui peuvent marquer. Nous avons écrit l’histoire, mais nous ne sommes pas satisfaits de cela”, a déclaré le sélectionneur à la veille des quarts de finale de la Coupe du monde qui opposera les Lions de l’Atlas à la Seleçao.
Dans une bonne dynamique, Regragui veut aller plus loin dans la compétition. “La seule chose que nous avons obtenue jusqu’à présent est de mettre fin aux prédictions faites avec des statistiques de Harvard qui sont inutiles. Dans le football, tout est possible. Mes joueurs ont faim, ils ne sont pas satisfaits des quarts de finale”, a-t-il déclaré.
L’entraîneur a déclaré que le Maroc est déjà considéré avec respect par ses adversaires : “Nous avons montré que nous sommes une épine dans le pied de n’importe qui. Personne ne pensait que nous allions gagner un match et maintenant tout le monde croit en nous. Ils nous attendent. Cela nous met la pression, mais c’est positif. Nous voulons être la locomotive pour tous ces pays”, a-t-il déclaré.
Respect envers les entraîneurs africains
Le sélectionneur de 47 ans a exhorté les dirigeants à faire plus confiance aux entraîneurs africains qui, selon lui, “ont la préparation nécessaire pour entraîner en Europe”.
“On m’a toujours dit que je n’avais pas d’expérience. J’ai joué sept matchs et je suis déjà en quart de finale d’une Coupe du monde. Dans cette compétition, toutes les équipes africaines avaient des entraîneurs africains. Quand on nous donne des responsabilités, nous montrons que nous pouvons les assumer”, a-t-il insisté dans des propos rapportés par Mundo Deportivo.
Critiqué pour son style de jeu très défensive, Regragui ne veut pas pour autant renoncer à ce qui a fait la force des Lions de l’Atlas dans l compétition : “Ils nous disent que nous n’avons pratiquement pas eu la possession du ballon contre l’Espagne, mais qui le fait contre l’Espagne ? Personne, pas même l’Allemagne.”
Il reste optimiste : “Nous avons fait une belle action contre l’Espagne, pouvons-nous la répéter dans quatre jours ? C’est le défi que j’ai lancé à mes joueurs. J’espère que la réponse sera positive.”