Le FC Barcelone, malgré ses dettes, continue d’avancer. Le club essaie d’assurer l’avenir pour le présent, se lançant dans un autre été de recrutement de joueurs qu’il ne peut pas vraiment se permettre, essayant de survivre assez longtemps pour retrouver sa place en Europe.
Le président du club, Joan Laporta, élu l’année dernière, a insisté sur le fait que le FC Barcelone est de retour après l’humiliation d’avoir perdu Lionel Messi lors d’un transfert gratuit au Paris Saint-Germain. Le club était incapable de le réenregistrer en raison des problèmes financiers du club. Cet été, le FC Barcelone semble avoir signer de presque tous les joueurs de renom disponibles.
Andreas Christensen et Franck Kessié respectivement transférés gratuitement de Chelsea et du Milan AC, ont été annoncés la semaine dernière. Les discussions se poursuivent pour le transfert gratuit de César Azpilicueta de Chelsea, et Barcelone vient de confirmer Robert Lewandowski après la rupture de sa relation avec le Bayern Munich. Marcos Alonso semble coincé dans les limbes, quelque part entre Chelsea et Barcelone. Mercredi, on a appris qu’un accord avait été trouvé avec Leeds United pour un montant de 58 millions de dollars pour Raphinha, ce qui a apparemment anéanti les espoirs de Chelsea de recruter le Brésilien.
Mais derrière chaque accord se cache une question simple : Comment ? Comment le FC Barcelone, toujours endetté à hauteur de 1,3 milliard de dollars et entravé par les règles strictes du fair-play financier de la Liga, peut-il se permettre cela ? La réponse est qu’il ne le peut pas, pas encore. En effet, ni Christensen ni Kessié n’ont été enregistrés, car Barcelone doit vendre des joueurs avant de pouvoir commencer à se conformer aux limitations économiques.
Tout cela apporte une confusion supplémentaire. Étant donné la nécessité d’éponger la masse salariale, pourquoi le FC Barcelone prolonge-t-il le contrat d’Ousmane Dembélé, qui a rejoint le club pour une somme exagérée ? Il a signé un nouveau contrat jeudi avec un salaire réduit qui durera jusqu’en 2024. Se débarrasser d’un joueur qui n’a débuté que 69 matches de championnat en quatre saisons et demie depuis son arrivée du Borussia Dortmund semble être un moyen relativement simple de réduire le budget.
Frenkie de Jong, quant à lui, est un joueur que Barcelone semble prêt à sacrifier, bien qu’il lui doive 20 millions de dollars d’arriérés de salaire suite au report qu’il a pris pendant la pandémie. Il a été prévenu que le club ne pourrait pas rembourser cette somme dans un avenir proche et on lui aurait demandé d’accepter une nouvelle baisse de salaire.
Un accord d’une valeur de 65 millions de dollars, pouvant aller jusqu’à 85 millions de dollars, aurait été conclu avec Manchester United, mais de Jong est manifestement réticent à quitter Barcelone, même pour retrouver son ancien entraîneur de l’Ajax, Erik ten Hag.
D’ou vient l’argent que le Barça utilise pour ses recrues ?
Plusieurs leviers activés
Le Barça a joué sur plusieurs fronts pour obtenir rapidement des liquidités et ainsi être actif sur le marché : un emprunt de 595 millions d’euros à Goldman Sachs, un accord de sponsoring avec Spotify pour environ 435 millions d’euros, et la vente de 10% des revenus des droits télévisuels à la société américaine Sixth Street pour les 25 prochaines années en échange de 207,5 d’euros.
Deux autres leviers peuvent encore être actionnés par le Barça pour obtenir des liquidités rapidement : le club est proche de céder 15% des revenus de ses droits TV pour environ 330 millions d’euros supplémentaires selon la presse, et songe aussi à vendre 49,9% de sa franchise Barça Licencing and Merchandising, une volonté des dirigeants qui ont obtenu un appui démocratique avec l’approbation des socios (supporters-actionnaires) mi-juin.