Trois mois après la finale de la Coupe du monde et son duel perdu face à Emiliano Martinez, Randal Kolo Muani n’a toujours pas digéré cet échec. Cela lui reste en travers de la gorge mais il veut s’en servir pour aller encore plus loin.
Randal Kolo Muani avait l’occasion d’offrir du bout du pied, une troisième étoile à la France, la deuxième consécutive. Mais face à lui, un immense Dibu Martinez s’est dressé. L’attaquant français de 24 ans, a bien conscience que cette action pouvait changer à jamais le coup de l’histoire. « Ça aurait pu changer ma vie », a-t-il confié dans une interview accordée à L’Equipe. « J’aurais préféré la mettre au fond, comme tout le monde, comme tous les Français, mais c’est arrivé et ce sont les aléas de la vie. Après, quand je la regarde encore, je trouve que j’ai pas mal de possibilités. Mais sur le terrain, ça va trop vite ».
En analysant plus en détails l’action, l’attaquant de l’Eintracht Francfort assure que contrairement à ce qu’a déclaré le gardien argentin, il n’a été en aucun influencé par son positionnement. « Non, c’est juste ce que j’avais décidé. Après, il joue bien le coup parce qu’il fait un très bel arrêt ». Malgré tout, l’ancien nantais est parvenu à tirer une grosse leçon de cette action qui l’aidera certainement dans la suite de sa carrière : la leçon du calme face aux gardiens adverses. Il estime que cette demi-seconde supplémentaire qu’il s’accorde désormais sur ses actions, aurait fait la différence sur cette action. « J’ai envie de passer à autre chose, conclut-il. Mais ça fait partie de mon métier. J’arrive à répondre, ce n’est pas comme si j’étais triste. Je ne vais pas l’oublier, jamais… On était à deux doigts de ramener la troisième étoile. Je ne vais pas mentir, j’ai la haine », conclut-il.