Younès Belhanda a pris sa décision. Il ne veut plus revenir en sélection tant que Vahid Halhilodzic sera aux commandes de la sélection marocaine. Le milieu de terrain s’est exprimé sur les tensions avec le technicien franco-bosniac.
C’est plus que clair, Younès Belhanda à des griefs énormes contre Vahid Halilhodzic. L’ancien meneur de jeu de Montpellier n’a plus porté le maillot de la sélection du Royaume du Maroc depuis de nombreux mois. La raison, une brouille avec le sélectionneur des Lions de l’Atlas. Dans une interview accordée à So Foot, le joueur évoluant dans le club turque d’Adana Demirspor s’est longuement prononcé à cœur ouvert sur le sujet. En voici les extraits clés.
« Même s’il me rappelle, je n’irai pas. Tant qu’il sera sélectionneur, c’est mort. Il y a eu une cassure, il ne m’a pas respecté alors que sportivement, mes performances en club étaient bonnes. En plus, j’ai fait douze ans en sélection nationale, je suis là depuis le début. Je ne suis pas un mec recyclé qui, par exemple, choisit d’abord l’Espagne, puis le Maroc. J’aurais pu choisir la France et je ne l’ai pas fait par amour pour ce pays. Je suis quelqu’un de vrai, j’ai fait les pires déplacements. Lorsqu’il fallait se rendre en Centrafrique ou en Gambie, j’étais là. Quand il m’a convoqué à ses débuts, j’avais une douleur au dos et j’ai fait une IRM qui a confirmé ma blessure. On en a discuté dès son arrivée, il m’a demandé de bien me soigner, et ça s’est bien passé. Par la suite, j’apprends qu’un kiné qui était avec la sélection marocaine depuis vingt ans a été relégué avec les équipes de jeunes parce que, soi-disant, il serait trop proche des joueurs et qu’il faudrait y faire attention. Mon problème, c’est que je veux toujours faire le justicier pour les autres, alors que personne ne le fait pour moi. Je suis donc parti voir Vahid pour lui dire que ce n’était pas correct de dégager le kiné de cette manière, ça fait 20 ans qu’il est en équipe nationale. Je n’ai rien fait de mal, je suis légitime pour parler, surtout que je l’ai fait avec respect. Il m’a dit que sa décision était prise et qu’il allait le remplacer. Pour moi, c’est cette prise de position qui m’a coûté ma place. Il a dû se dire : « Belhanda a trop de caractère, il va me casser les couilles. »