Le 18 décembre dernier, le monde footballistique a vibré au rythme d’une affiche inédite voire épique : France-Argentine, dans le cadre de la finale de la Coupe du monde 2022. Défaite, la France émet toujours des regrets sur cette affiche.
Dans le cadre de la 22e édition de la Coupe du monde organisée au Qatar, c’est l’équipe de France et celle d’Argentine qui ont réussi à se hisser en finale. Au bout de quoi, l’Albiselcte, mené par Lionel Messi, s’est emparé du sacre final. Au cours d’un long entretien diffusé sur YouTube, Ibrahima Konaté revient sur la finale de la Coupe du monde perdue contre cette vague argentine aux tirs au but. «Quand tu reviens à 3-3, tu te dis que c’est le scénario parfait. Ce soir, c’est pour nous. Là, c’est écrit, c’est pour nous».
Dans un entretien accordé au Youtubeur Colinterview, Ibrahima Konaté raconte en détail la dernière finale de la Coupe du monde perdue contre l’Argentine (3-3, 2-4 t.a.b), qu’il a vécu sur le banc avant d’entrer en jeu à la 113e minute. «C’est une finale de Coupe du monde. Tu ne peux pas sous-estimer qui que ce soit, rappelle le défenseur français. Les gens jouent avec autre chose. Tous les autres matchs, les gens jouent avec leurs qualités, leurs forces. Finale de Coupe du monde, c’est autre chose. C’est indescriptible, les gens ne jouent pas qu’avec leurs qualités», peut-on lire.
Il a enchaîné que : « Il y a un autre truc dans leur mentalité qui fait que c’est autre chose. Je miserai plus sur la pression, estime-t-il. Les Français ne nous en veulent pas, il y en a beaucoup qui sont dans l’état d’esprit « on ne croit pas en eux, ils vont se casser la figure, ils manquent beaucoup de joueurs ». Au final, on est allé jusqu’au bout. Tout le monde était obligé de regarder, on n’avait pas le choix. On perd aux penaltys, c’est pour tout ça que les Français ne nous en veulent pas».
Les regrets de Konaté
«Mais c’est vrai que les 75 premières minutes, j’étais sur le banc, je tournais (la tête) à droite et à gauche, je regardais les autres joueurs, ils avaient presque les larmes aux yeux, raconte-t-il. Moi, j’étais dans un état d’esprit où c’était trop dur. C’est comme quand tu vois des choses dans le monde et tu es impuissant, tu ne peux rien faire. J’étais dans ce même état d’esprit. Je voyais des actions, je me disais: ‘j’aurais trop aimé être là’. Tu ne peux rien faire, tu es sur le banc. Tu essayes de transmettre ton énergie aux joueurs qui sont sur le terrain» , a-t-il déclaré.
«Ils sont dans la provocation, mais dès qu’ils voient qu’ils ont pris l’ascendant sur toi, ils gagnent en confiance, poursuit Konaté. Et nous, c’est ce qu’on leur a donné dès le départ. Sur des coups, on regarde l’arbitre. Non, non, non! Il te met un coup? Je n’ai rien senti. Le prochain duel, tu lui remets un coup. Même si tu lui casses la jambe, c’est une finale de Coupe du monde. Je ne peux pas en dire plus. On aurait dû dès le départ mourir pour ce match-là. C’est l’erreur qu’on a faite, tous ensemble», conclut le joueur des Reds.