Dans la journée de ce lundi, des conversations privées entre Luis Rubiales, président de la fédération espagnole, et Gerard Piqué concernant les négociations qui ont mené la Super Coupe d’Espagne en Arabie Saoudite, ont fuité. Les deux hommes auraient accepté des commissions qui ne dénotent pas du contrat. Le défenseur du Barça s’est défendu et a clamé son innocence.
Gerard Piqué préside Kosmos, la société qui a joué le rôle d’intermédiation avec les différents pays qui désirent accueillir la Supercoupe d’Espagne dans son nouveau format. Pour le joueur passé par Manchester United, sa firme a agit en toute légalité.
« Je n’ai rien à cacher. Tout ce que nous avons fait était légal. Je suis fier de ce que nous avons fait chez Kosmos », a commencé par dire l’international espagnol, lors d’une conférence de presse en ligne. « Nous voulions changer le format de la compétition et la rendre plus intéressante pour le spectateur. Cela a des répercussions sur les revenus. Le président [Luis Rubiales] a vraiment aimé l’idée. L’Arabie saoudite n’était pas la seule option. Les États-Unis et le Qatar étaient également à la table. Finalement, ils ont décidé d’aller en Arabie Saoudite. 10%, c’est quelque chose de relativement bas : nous pensions que c’était la norme, un chiffre selon ce que font toutes les entreprises qui pratiquent ce type de gestion« , a-t-il poursuivi.
Pour Piqué, l’intervention de Kosmos n’a servi que les intérêts de la Fédération. « C’est un audio hors contexte. J’aide juste le président à trouver une formule qui a du sens. Cela n’a rien à voir avec des questions commerciales. Je n’ai accepté qu’une seule offre à la Fédération. Avant de changer de format, il fallait 120 000 euros et maintenant c’est 40 millions d’euros« , a-t-il expliqué.
« Grâce au changement de format, nous sommes passés de deux équipes à quatre finalistes. Je fais partie de la RFEF depuis plus de 10 ans, jouant pour l’équipe nationale espagnole. Moi Piqué, je sais faire la part des choses entre ce qui est un accord commercial et ce qui est de jouer au football. Je ne demanderai jamais d’aide ni ne recevrai quoi que ce soit en retour. Nous pouvons débattre de la moralité de l’acte, mais la seule chose illégale dans cette affaire est le fait que les audios ont été rendus publics. En 2019, l’existence de la commission pour Kosmos était déjà connue« , a-t-il fait observer.
Convaincu de son innocence, le défenseur central des Blaugrana a réaffirmé qu’il n’avait aucun problème à expliquer les choses. « Kosmos fait des affaires avec l’UEFA, la RFEF, la Liga… C’est l’affaire de tout le monde. Kosmos n’a aucun pouvoir de décision sur la Super Coupe d’Espagne », a-t-il déclaré.
« Je ne sais pas s’il s’en prennent à moi ou à la Fédération »
« Officiellement, nous avons reçu la commission directement du gouvernement saoudien. A aucun moment nous avons reçu des commissions de Fédération Espagnole. Quatre millions d’euros, 10% des 40 millions d’euros de l’accord avec la Fédération. Je ne sais pas s’ils s’en prennent à moi ou à la Fédération. Il me semble clair, c’est qu’ils ont passé l’audio de manière malveillante et illégale. Ça me fait vieillir de quelques années« , s’indigne Gerard Piqué.
La totale confiance de Gerard Piqué
« Je ne pensais pas que cela créerait tout ce remue-ménage. Rien n’a été fait en secret. Il existe de nombreux accords qui ne sont pas expliqués publiquement. En 2019, la nouvelle est sortie, les gens le savaient déjà. Toutes les procédures ont été suivies : dans l’assemblée de la RFEF, il y a des personnes représentant tous les clubs. J’ai parlé au président [Luis Rubiales] parce qu’il était inquiet. Je lui ai dit que nous n’avions rien à cacher. J’ai mis la main au feu pour lui : il n’a pris aucune commission. Je ne suis pas inquiet non plus », a garanti Gerard Piqué.