Alors qu’il n’est pas encore sorti d’affaire dans son conflit avec le ministère des sports, Samuel Eto’o a pris la parole sur les réseaux sociaux ce jeudi pour évoquer un sujet totalement hors football à savoir la présidence de la République du Cameroun où il est annoncé comme successeur de Paul Biya.
Au pouvoir depuis novembre 1982, le président camerounais a bénéficié en 2018 du soutien de l’ancien capitaine des Lions Indomptables. L’appartenance affichée de Samuel Eto’o a créé des remous à l’époque et l’hypothèse d’une protection du régime Biya sur l’enfant de Newbell n’a plus jamais quitté l’esprit des Camerounais. Le conflit actuel avec le ministre des sports Narcisse Mouelle Koumbi qui ne l’a pas emporté est une preuve que Samuel Eto’o est dans les bonnes grâces du président camerounais. Mais à 91 ans désormais, la question de l’après Biya se pose et à ce jour aucun profil ne se dégage particulièrement pour sa succession. Si elles ne sont pas nombreuses, quelques voix ont commencé par annoncer Samuel Eto’o comme le potentiel futur locataire du Palais de l’Unité. Le fait que l’ancien n°9 des Lions tienne tête au ministre Koumbi a conforté certains dans leur position et ouvert les yeux à d’autres.
Samuel Eto’o affirme n’avoir aucune ambition présidentielle
Élu à la tête de la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) en 2021, la cote de Samuel Eto’o a flambé auprès des Camerounais même si près de trois ans, elle est en baise en raison de la gestion très moyenne des affaires du football dans le pays. Mais un Eto’o candidat va forcément réunir des millions d’adhérents. Pour autant, l’ancien buteur du FC Barcelone n’ambitionne pas de briguer la magistrature suprême du Cameroun.
Dans un long message sur les réseaux sociaux, il a tenu à démentir la rumeur dont l’ampleur devient grandissante ces derniers jours : « Mes Chers ami.e.s, Que serai-je sans votre affection ? Je suis béni de compter mes amis par millions. Combien de légions êtes-vous pour faire rempart face à l’adversité qui me traque ? Vous plaidez ma cause quand les mensonges me harcèlent. Vous me défendez contre la diffamation qui veut m’abattre. Vous faites barrage quand la mauvaise foi m’accable. Je vous en remercie infiniment. J’ai consacré ma vie au football. Joueur depuis mon enfance jusqu’à l’âge adulte et, aujourd’hui, dirigeant sportif, j’ai donné le meilleur de moi-même. Elu à la tête de la FECAFOOT, je m’efforce de relever notre football. Je travaille vingt heures par jour pour offrir à notre jeunesse les commodités qui ont manqué à ma génération. C’est un sens donné à ma vie que de transmettre et servir mes cadets. Vous, qui m’aimez et m’appréciez, savez que je ne me cache pas pour exprimer mes idées. Oui, en 2018, j’ai voté pour le Président Paul Biya. Et je lui conserve mon soutien indéfectible. Je l’assume. Et non, je ne laisserai personne me priver de mes droits de citoyen. En ce qui me concerne, soyons clairs : la présidence de la FECAFOOT n’est pas un tremplin pour accéder à la Présidence de la République. Je le redis haut et fort: Moi, Samuel Eto’o fils, je ne suis pas candidat à la présidence du Cameroun. Cette clarification me semble nécessaire pour que cesse cette focalisation malsaine sur ma modeste personne. Elle fait souffrir ma famille, fait peur à mes amis, entrave notre projet sportif et fait peser une menace sur ma sécurité. Soyons constructifs. Rêvons grand pour notre « Continent », donnons le meilleur de nous-mêmes chacun à la place qui est la sienne. Redonnons au football”, a écrit Samuel Eto’o sur Instagram. Voilà qui est clair pour tous à un an des prochaines élections présidentielles au Cameroun.