L’ Atletico Madrid est éliminé Coupe du Roi par la Real Sociedad, une semaine après avoir été éliminé en demi-finale de la Supercoupe d’Espagne par l’Athletic Bilbao.
Trois victoires lors des dix derniers matchs (et sept lors des 20 derniers) résument tout.
SIMEONE, DANS SON PIRE MOMENT
Diego Simeone traverse son pire moment depuis qu’il entraîne l’Atletico de Madrid il y a plus de dix ans. L’Argentin n’a pas seulement touché la clé. Ni avec le système, ni avec les joueurs. Ses réactions au sein du groupe sont significatives et dans les conférences de presse il laisse déjà un message à ses joueurs.
OBLAK, INSÉCURISÉ
Il n’y a pas une seule ligne de l’équipe qui réponde aux attentes. Oblak signe sa pire saison depuis qu’il a signé à l’Atlético, avec peu d’interventions de mérite et un faible pourcentage de réussite dans les arrêts. En d’autres termes, presque tout ce qui se passe au but se termine par un but. Si l’on ajoute à cela les doutes qu’il a quand il s’agit de sortir, la sécurité que le Slovène a toujours donnée n’apparaît pas.
LA DÉFENSE, UN DRAME
Que dire de la défense, qui cumule depuis le début de la saison les erreurs qui coûtent des buts… et des points. Les centres latéraux sont un drame, comme on a pu le voir à Anoeta, et les erreurs individuelles font le reste. Le manque de continuité des deux défenseurs centraux qui sont théoriquement titulaires, Giménez et Savic , avec des problèmes physiques continus, est décisif, tout comme le départ du latéral droit titulaire, Trippier, sans remplacement. A gauche, seul Lodi a débuté la saison. Felipe et Hermoso sont loin du niveau de l’an dernier.
LE CENTRE DU TERRAIN, SANS CONTRÔLE
Le centre de terrain, là où se gèrent les matches, s’enfonce à l’Atlético. L’équipe rojiblanco ne gouverne pas le jeu dans ce complot, ce qui affecte quand il s’agit de défendre et aussi d’attaquer. Koke n’est pas à son niveau et De Paul n’en finit pas de casser. Herrera compte à peine et Kondogbia, lors de son entrée, s’est blessé.
Que pour le double pivot, car alors Llorente n’est plus que l’ombre de ce qu’il était l’an dernier (pénalisé par des blessures, il en a trois et en devant jouer à côté à l’occasion), Lemar n’est pas aussi décisif qu’il devrait l’être…
TALENT STÉRILE
Et en attaque, la surpopulation pose problème. Il n’y a pas de place pour tout le monde mais le niveau n’est pas non plus remarquable. Correa est le footballeur qui répond le mieux, mais c’est généralement irrégulier. Griezmann allait bien, mais il s’est cassé. Et puis il a rechuté. Joao Félix n’a pas seulement explosé, et Luis Suárez monte de plus en plus fréquemment sur le banc. L’équipe ne génère pas les occasions qu’elle devrait avec le potentiel qu’elle a dans cette ligne, même si dans cet aspect, l’apport du milieu de terrain est essentiel. Et il brille par son absence.
LES BLESSURES ÉTERNELLES
Et un enjeu capital : les blessures. Le fait que l’infirmerie soit toujours occupée n’aide en rien au bon fonctionnement de l’équipe. Quatre ont été les victimes face à la Real Sociedad. Tous importants : Griezmann, Savic (le défenseur central est déjà perdu depuis neuf matches), Kondogbia et Llorente pour cause de blessure, en plus de celui de Giménez (un habitué de l’infirmerie) pour cause de suspension. C’est la tendance générale de toute la saison, avec des blessures musculaires et des rechutes d’hommes importants qui ont également mis le préparateur physique, Profe Ortega, sous le feu des projecteurs.