Madrid va comme une moto. Vous n’avez pas besoin de regarder les classements de la liga et de la Ligue des champions. Il suffit de regarder sur le terrain pour comprendre. Benzema, à 33 ans, joue sa meilleure saison. Modric, qui court sans relâche pendant 90 minutes et fait des sprints comme jamais auparavant, n’a pas l’air d’avoir 36 ans. C’est seulement si l’on regarde sa carte d’identité qu’on le constate. Vinicius, qui il y a un an ne pouvait pas finir un mouvement, a maintenant la force de s’éloigner de tout le monde, de lever la tête et de finir.
Ce ne sont là que trois exemples de ce qui fait la différence dans le football d’aujourd’hui. Préparation physique. L’année dernière, le Real Madrid a fait une saison blanche. Florentino Pérez, pour briser la dynamique de la défaite, a fait revenir Carlo Ancelotti sur le banc. Mais surtout, il a fait revenir Antonio Pintus, le préparateur physique turinois qui avait déjà remporté des championnats avec le Madrid de Zidane.
Pintus, surnommé le sergent pour la dureté de ses méthodes, est parti, et ces titres de la Ligue des champions qui tombaient dans l’escarcelle de Madrid presque sans s’en rendre compte sont terminés. Pintus est allé à l’Inter, et l’équipe italienne, qui n’avait pas reniflé le “scudetto” depuis dix ans, l’a à nouveau remporté avec suffisance. Encore une fois, c’était une équipe beaucoup plus forte qu’elle ne l’est maintenant sans lui. Quand il y a autant d’équipes avec autant de bons joueurs, la différence se fait souvent par le physique. Entre la victoire et la défaite, tout se résume parfois à avoir un grand entraîneur. Les chiffres montrent que Florentino a racheté les meilleurs.