Battue (1-1, 1-4) par le Maroc et donc éliminée de la course à la Coupe du monde 2022 par le Maroc, la République démocratique du Congo doit encore attendre 4 ans pour espérer décrocher une qualification pour le mondial après sa dernière participation en 1974.
Dans la tanière des Léopards, la situation est délétère. Ce qui a poussé l’attaquant de l’Olympique de Marseille, Cédric Bakambu (30 ans) à dézinguer sa fédération dans un audio qui a fuité sur WhatsApp nous apprend butfootballclub.
« Le mal, il est profond. On n’a pas de centre d’entraînement, on est la seule équipe dans ce cas sur les dix dernières équipes qui restent. On est la seule équipe à ne pas avoir un stade homologué, on n’a pas de sièges dans le stade, on n’a pas de toilettes dans le stade. C’est trop. On a un équipementier de merde. Vous voulez partir à la Coupe du monde avec ça ? Je ne sais pas. On a une fédération qui ne pèse pas. Moi, je ne m’en veux pas, parce que le truc, il était prévisible. A un moment donné, il faut que chacun prenne ses responsabilités, même nous les joueurs », a laissé entendre l’ancien joueur du Villarreal.
L’ancien joueur du FC Sochaux-Montbéliard a aussi critiqué vertement les choix du coach Hector Cuper face au Maroc : «Dans des matchs comme ça, il faut aller avec des gens qui connaissent. Mais j’ai comme l’impression que le coach et son staff ne connaissent pas les joueurs ni le passé de l’équipe. Dans des matchs comme ça, il faut des mecs qui ont de l’expérience, des mecs qui sont capables de te ressortir le ballon.»
L’heure de la retraite pour Bakagoal ?
Dépassé par cette ambiance qui règne autour de l’équipe nationale, Bakambu ne ferme pas la porte à une possible retraite internationale : « Si je dis que je vais arrêter, c’est parce que je suis fatigué. Je n’ai pas que ça à faire. Venir pour jouer dans de telles conditions ne m’intéresse plus. Je suis à Marseille et je vais mener ma petite vie. J’ai gaspillé trop d’énergie dans cette équipe. C’est l’espoir qui fait vivre, si tu n’as plus d’espoir tu fais quoi ? Si je venais c’est parce que j’étais passionné mais si cette passion n’existe plus, comment venir ? Je ne veux pas faire semblant, faire croire aux gens que je suis content de mouiller le maillot, non (…) D’un côté, j’ai envie d’arrêter mais de l’autre, je regarde les Wissa, les Bongonda qui viennent d’arriver. Si je pars, quel message je vais leurs passer ?»