Zinedine Zidane, qui dans sa première période avait poussé la politique de rotation à l’extrême pour réaliser le doublé Champions League-Liga, a décidé de mourir avec la vieille garde à son moment le plus délicat la saison dernière. Ce changement de cap n’a pas changé sous Ancelotti, même s’il est arrivé en annonçant la volonté de certains des joueurs les plus visés ces derniers mois sous Zidane. C’est le cas de Bale, Marcelo, Isco et Jovic.
Une rotation de 14 joueurs
La réalité a cependant été en fin de compte bien différente. L’entraîneur italien ne dispose que de 13 ou 14 joueurs pleinement impliqués dans le projet. Le onze habituel, avec les nouveautés Alaba et Militao pour Ramos et Varane, plus Asensio ou Rodrygo (ils alternent dans le onze de départ), Valverde, Lucas Vázquez et, dans une moindre mesure, Nacho.
Et c’est sans doute un message plus qu’inquiétant, car l’effectif a perdu la valeur d’une bonne partie de ses joueurs qui ne jouent pratiquement pas. On ne peut pas généraliser car chaque cas a sa propre histoire et différents facteurs entrent en jeu : blessures, manque de forme, manque de confiance de l’entraîneur…
La réalité est qu’un onze de Madrid peut être formé avec des joueurs qui ne jouent presque pas. Il serait formé par Lunin, Vallejo, Marcelo, Miguel Gutiérrez, Ceballos, Isco, Antonio Blanco, Hazard, Jovic, Bale et Mariano, avec les deux joueurs de Castilla que l’entraîneur allait utiliser en cas de besoin mais qui ne sont pas apparus.
Peu de mouvement dans l’équipe
Le Real Madrid a une fois de plus produit des comptes qui font l’envie de l’Europe, étant le seul club parmi les grands clubs qui gagne plus qu’il ne dépense. Cependant, le coût se voit dans un effectif qui ne subit pratiquement aucun changement et dans lequel on est soit dedans, soit dehors.
L’été dernier, Madrid a payé à nouveau pour un joueur presque deux ans après ne pas l’avoir fait depuis l’achat de Reinier : 35 millions pour Camavinga, auxquels il faut ajouter l’arrivée gratuite d’Alaba.
Le problème, c’est qu’il y a beaucoup de joueurs que Zidane a déjà laissés sur le carreau et qu’Ancelotti n’a pas fait revenir. La liste est longue et parmi eux, certains sont en fin de contrat, comme Marcelo, Isco et Bale. C’est le groupe de poids lourds qui a fait partie de la période la plus glorieuse du Real Madrid, après Di Stéfano, mais sur lequel ni Zidane ni Ancelotti n’ont pu compter. D’autres ont été recrutés au compte-gouttes, comme Hazard et Jovic, que Carlo n’a pas non plus réussi à faire progresser. Et il reste les inconnus du groupe destiné à rendre l’effectif plus compétitif sans être figé. Ils n’apparaissent pas non plus. Ce sont Ceballos, Vallejo, Miguel Gutiérrez, Lunin, Mariano ou Blanco.
Valverde et Camavinga
Ancelotti a mis encore plus de temps que Zidane pour faire appel à Valverde, qui a débuté les trois derniers matches. Camavinga doit encore s’imposer. Cependant, il s’agit de sa première année, même s’il commence à prendre de l’importance à mesure que l’entraîneur cherche des solutions en 2022, où l’équipe n’a pas été aussi solide malgré le retour historique contre le PSG.
Ancelotti a parlé de changements en conférence de presse. Mais, il s’est surtout concentré sur le fait d’arrêter d’abuser autant du bloc bas et de revenir chercher l’opposition plus haut après les défaites en Copa contre l’Athletic et surtout le 1-0 à Paris et la mauvaise image offerte.
Ancelotti semble vouloir rester avec son équipe jusqu’au bout. Néanmoins, la question est de savoir s’il sera capable de tenir le coup même s’il la pousse à bout. Les revenus en Liga semblent suffisants et Chelsea, qui a été le bourreau de Madrid la saison dernière, sera le grand test.