La qualification du Cameroun pour les quarts de finale de la CAN 2021 est peut-être à célébrer chez les Lions Indomptables, mais le malheureux évènement devant le stade d’Olembe ayant coûté la vie à 8 personnes a gâché la fête du football lundi soir. Des témoins ayant assisté au drame racontent la terrible scène.
Le Cameroun s’est qualifié en quarts contre les Comores après s’être imposé 2-1 lors des huitièmes de finale. Ça devrait être l’évènement de la soirée, mais le drame devant le stade d’Olembe a retenu toutes les attentions. Des bousculades devant le stade ont occasionné 8 morts et 38 blessés graves selon l’AFP.
« Je me suis retrouvé près du portail, du bon côté et c’est alors qu’un jeune de la sécurité a ouvert les portes. Quelqu’un de la sécurité lui a dit de ne pas le faire. Mais c’était trop tard ». Une ouverture qui a attiré la foule en masse. « Et c’est là que la personne a ouvert complètement la deuxième porte du portail et tout le monde s’est précipité. Ça tombait de partout. Il y avait des femmes, des jeunes et ça criait, ça pleurait », a témoigné le journaliste Kassim Oumouri, dans les colonnes de L’Equipe.
Sur Canal International 2, le journaliste camerounais André Mirabeau Mahop ne dira pas le contraire : « Quand je suis sorti une demi-heure avant le coup d’envoi, le stade n’était pas plein au quart, la plupart des gens étaient encore à l’extérieur, il y avait une grande foule. On a renforcé le processus de checking, ce qui a retardé l’entrée des spectateurs. Et à un moment les gens sont venus en masse en voulant entrer, les forces de l’ordre ont exigé qu’on ne fasse passer qu’une personne à la fois, et il y a eu une bousculade. »
« Les barrières de sécurité ont été poussées d’un côté et sont tombées sur les gens. Les gens à gauche ont fait tomber la barrière sur les gens à droite et leur ont marché dessus. C’est ce qui a causé le drame. (…) J’ai vu plusieurs dizaines de personnes allongées sur le sol un quart d’heure avant le coup d’envoi, ça allait dans tous les sens… Je ne savais pas s’il y avait des morts ou pas, mais j’ai vu des dizaines de personnes allongées », a conclu le journaliste.