La Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT) revient aux devants de l’actualité, et pas forcément pour les bonnes raisons. Même quatre mois après, la déroute des lions indomptables continue de faire parler. De nouvelles révélations sont sorties, accusant la FECAFOOT.
En pleine compétition en Côte d’Ivoire, une polémique avait déjà enflé. On parle d’une dispute entre André Onana, le gardien des Lions et Samuel Eto’o, président de la FECAFOOT. L’ordre de mettre le sociétaire de Manchester United sur le banc pendant la compétition serait venu d’Eto’o.
Onana a été mis sur le banc lors du match décisif en poule contre la Gambie. Il ne rejouera plus jusqu’à l’élimination face au Nigeria. Avant cela, le joueur avait rejoint le groupe des Lions indomptables la veille de leur premier match de poule face à la Guinée. Situation qui avait déjà créé un malaise. Quelques mois après ces événements, les nouvelles révélations montrent que ce n’est pas le seul incident qui est survenu.
La liste des joueurs modifiée
Avant de s’envoler pour la Côte d’Ivoire en vue de la CAN, la liste des joueurs sélectionnés avait été communiquée. Si en principe, l’élaboration de la liste des joueurs est une responsabilité qui revient à l’entraîneur et son staff, ce ne fut pas le cas visiblement. Le journaliste camerounais Jean-Bruno Tagne a affirmé que 7 joueurs ont été retirés de la liste initiale du sélectionneur Rigobert Song. Une liste qui a été transmise à la FECAFOOT.
“Rigo et son adjoint avaient envoyé une liste de 27 pour la CAN. Quand elle a finalement été publiée, ils n’ont pas reconnu 7 noms ! Les gars avaient fait le nettoyage au labo. Ils croient que les choses seront encore comme avant. Deux ans de passe-droit, de laisser-aller, de laisser-faire, de copinage, bref de bordel total, c’est terminé ! Regardez faire les professionnels et les gens sérieux et jugez aux résultats. », a-t-il déclaré dans des propos rapportés par Allez Les Lions.
La porte ouverte aux suspicions
Avec ces révélations, la FECAFOOT est soupçonnée d’ingérence dans l’exercice des fonctions de l’entraîneur. Pire, les dirigeants de l’instance faîtière du football camerounais abuseraient de leur pouvoir. Ce qui vient donner de l’eau au moulin à ceux qui critiquent le travail du comité exécutif en place. Ce n’est pas la première fois des pratiques peu communes sont dénoncées au sein de l’équipe nationale. Avant la Coupe du Monde 2022 au Qatar, des joueurs ont été soupçonnés d’avoir payé pour pouvoir figurer parmi les joueurs sélectionnés.
Ces deux rumeurs mises l’une dans l’autre laissent place à diverses sortes de déduction. Après la crise qui a secoué le football camerounais dans les années 2010, on semblait avoir vu le bout du tunnel. La fédération avait été minée par une mauvaise gestion, la corruption etc… Autant de choses qui ont mené à la dissolution du comité exécutif pour installer un comité de normalisation.
Aux dernières nouvelles, la première liste du nouveau sélectionneur Marc Brys n’aurait pas subi de retouche. Chose que Jean-Bruno Tagne n’a pas manqué de féliciter. Dès sa présentation officielle, Marc Brys avait tenu marquer son territoire. “La seule chose que je peux vous dire c’est qu’on va gagner ensemble et perdre ensemble (…) On doit travailler de manière constructive mais à la fin c’est moi qui décide”, a-t-il déclaré lundi au secrétaire général de la FECAFOOT Blaise Djounang.
Faut-il le rappeler, la nomination de Marc Brys au poste de sélectionneur vient du Ministère des sports et non de la FECAFOOT. Cependant, rien ne permet d’affirmer que Ministère des sports n’exerce pas aussi des pressions.