Nommé sélectionneur du Cameroun sur fond de polémique fin mars, Marc Brys qui a déjà visité plusieurs installations au pays des Lions Indomptables et visité certains joueurs dans leurs clubs respectifs, est bien décidé à réussir sa mission même sans Samuel Eto’o.
A ce jour, le président de la Fédération Camerounaise de Football n’a toujours pas apposé sa signature sur le contrat (deux ans) du technicien belge qui va vivre sa première expérience en Afrique. Samuel Eto’o a dénoncé un manque de concertation de sa Fédération et un processus unilatéral du Ministère des Sports dirigé par Narcisse Mouelle Kombi avec lequel il est en froid, qui a abouti à la nomination de Brys.
Depuis, les deux partie s’invectivent par médias interposés et le dernier épisode est la demande du Comité de la Fecafoot le 6 avril dernier à Samuel Eto’o de proposer des noms pour l’encadrement technique de l’équipe nationale. “A l’unanimité de ses membres, le Comité d’urgence constate qu’au mépris des textes vises plus haut, la Fecafoot n’a pas été associée à la procédure ayant conduit à la désignation en date du 02 avril 2024 des membres des structures d’encadrement de Ia Sélection Masculine ‘A’ (Seniors Fanion)”, peut-on lire dans une note de l’instance.
Par conséquent, « Le Comité d’urgence recommande au président de Ia Fecafoot de lui soumettre en application des articles 4 du Décret N’2014/384 du 26 septembre 2014 et 40 alinéa 11 des Statuts de la Fecafoot des propositions de nominations des membres des structures d’encadrement des Sélections Nationales de Football dans un délai maximum de soixante douze (72) heures », a ajouté le Comité de la Fecafoot. Sauf que depuis, on a plus eu de nouvelles de cette Fédération ni d’Eto’o concernant le dossier.
🔴 Marc Brys a assisté à la séance d’entraînement de Brentford ce jeudi. Il en a profité pour s’entretenir avec Bryan Mbeumo à l’issue de la séance. 🦁🇨🇲 pic.twitter.com/z6h60ZtDFf
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Brys fixe ses conditions pour travailler avec Eto’o
Au cours d’un entretien avec Le Monde mardi, le technicien belge s’est dit « prêt à travailler avec la fédération et son président, dans l’intérêt de la sélection et du pays. J’espère le voir, comme je l’ai déjà dit », a déclaré Marc Brys. Toutefois, il ne va pas se rabaisser pour autant. « Mais je ne suis pas du genre à courir après les gens, car je dois me concentrer sur l’équipe et les joueurs en vue des prochains matches », a rappelé le Flamand réputé être aussi un homme de caractère.
Brys en a même profité pour jeter des fleur au ministre des sports Narcisse Mouelle Kombi avec lequel il entretient une « excellente » relation et dont il salue la collaboration. « Tout est fait pour que nous puissions travailler dans des conditions professionnelles, j’ai toujours un interlocuteur pour répondre à mes questions et mes demandes », s’est réjouit Brys qui souhaite « passer du temps au Cameroun pour échanger avec les entraîneurs locaux, suivre des matches de championnat et observer les sélections de jeunes, car l’avenir se prépare dès maintenant. »
🔴 Marc Brys aurait décidé de s’installer à Yaoundé pour la durée de son mandat à la tête de l’équipe nationale du Cameroun. 🏠
Le technicien belge souhaite garder un œil sur le football local. 🦁🇨🇲[https://t.co/tKeRerIO7n] pic.twitter.com/2MpBxBAYbo
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« Il ne tolère pas d’intrusion dans ses choix »
Si on a très souvent vu Samuel Eto’o descendre dans les vestiaires pour parler aux joueurs à l’époque de Rigobert Song au point même de faire d’ombrage au sélectionneur d’alors, le tout puissant président de la Fecafoot n’aura pas ce privilège avec Marc Brys qui déteste les interférences. « Il ne tolère pas la moindre intrusion dans ses choix, qu’il s’agisse des joueurs ou du système de jeu. Brys est très sympathique, posé, mais il a un caractère fort et ne se laisse pas influencer », témoigne l’ancien international belge Nordin Jbari.
Enfin, à ceux qui pensent qu’il n’a toujours pas signé de contrat, Brys a lâché une belle réponse. « J’ai lu et entendu que je n’avais pas signé de contrat. Mais j’en ai bien un ! », a-t-il martelé. Voilà qui devrait mettre fin à la polémique.