Bien connu pour ses sorties fracassantes, le Président de La Liga Javier Tebas, a mené une réflexion sur l’émergence de la Saudi Pro League. Pour le dirigeant espagnol, le football saoudien malgré tous les efforts consentis lors du dernier mercato estival, est encore très loin d’être une menace pour l’Europe.
Participant au Thinking Football Summit qui est un événement qui analyse l’état actuel du football à tous les niveaux, Javier Tebas s’est attardé sur la problématique saoudienne. Pour le Président de La Liga, bien que le championnat saoudien se soit positionné deuxième derrière la Première League en terme de dépense sur le dernier mercato estival, il est encore à des années lumières de ce qui se fait en Europe. « L’Europe est la première zone industrielle du football dans le monde. Ce n’est pas un hasard. Ce sont des clubs centenaires, des compétitions de plusieurs dizaines d’années et les clubs et les compétitions sont plus importants que les joueurs eux-mêmes. La Ligue saoudienne est encore loin de nous inquiéter », affirme-t-il d’après les propos rapportés par Mundo Deportivo. Poursuivant son développement, Javier Tebas ajoute : « Quel est le nom du club où joue Benzema ? Al… Je ne sais pas quoi », dira tout le monde. Mais vous ne savez pas. Il est donc impossible d’avancer comme ça. S’ils (les arabes) veulent grandir, ils devront beaucoup travailler sur les marques de leurs clubs, les marques de leurs compétitions ».
« L’Arabie Saoudite est encore loin derrière »
Pour Javier Tebas, l’autre constat qui parait plus clair, est qu’en terme d’audience et de revenus des droits télévisés, les saoudiens sont loin des chiffres enregistrés dans les grands championnats. « LaLiga a plus de 200 millions de followers sur les réseaux sociaux, la Ligue saoudienne en a 5 millions. Pour atteindre les 200, il faut travailler dur. En termes de droits audiovisuels, aux Etats-Unis on ne voit pas la Saudi League, en Afrique on ne voit pas la Saudi League, en Espagne on a vendu la Saudi League, avec Ronaldo, Benzema et tout ça, pour la somme fantastique de 60 000 euros », a martelé le Président de La Liga. Selon Tebas, l’Arabie Saoudite a emprunté le mauvais chemin. « Pour devenir grand, ils ont injecté de l’argent en Europe et on leur dit merci. Cela a été une bonne chose pour rééquilibrer le marché. Mais la situation n’est pas telle que l’on puisse dire que la Ligue saoudienne fait partie des dix plus grands du football européen à l’heure actuelle. Nous devrons garder un œil sur la situation, nous verrons comment les choses évoluent, mais je ne pense pas que la voie qu’ils ont empruntée soit la bonne pour essayer de devenir une grande compétition », a fini par conclu Javier Tebas.