Comme une promesse faite, Joan Laporta s’est présenté ce lundi face aux médias pour s’expliquer sur les lourdes accusations de corruption qui pèsent contre le Barça dans l’affaire Negreira. Le Président du club Catalan a de nouveau refoulé toutes les accusations en expliquant les faits au cas par cas.
Au total, plus de 110 journalistes issus de 70 différentes organes de presses sont venus assister à cette conférence de presse. Sans détour, Joan Laporta a démarré en expliquant que le Barça était victime d’un complot visant à ternir son image. « Comme club, on a des détracteurs. Parfois, par jalousie, pour des questions de ressenties. Et maintenant, on est sur le bon chemin. Mais ne vous inquiétez pas, ils ne réussiront pas », a expliqué le Président avant de poursuivre. « La Justice l’a dit elle-même, ils n’ont jamais eu de preuve démontrant qu’on a voulu influencer les arbitres ou les résultats d’un match ».
Un lynchage média bien organisé ?
Outre les agissements de Javier Tebas et ceux de Florentino Pérez et du Real Madrid, Joan Laporta s’en est également pris aux médias. Le premier dirigeant du Barça dénonce l’orchestration d’un lynchage médiatique dont le seul but était de nuire au club qu’il préside. « La présomption d’innocence n’a pas existé au niveau médiatique. C’est une honte. Il y a eu un jugement médiatique directement. On exige aux représentants du football européen, espagnol et mondial, d’être responsables. Ce lynchage médiatique n’est pas un hasard », a relevé Laporta. Le Président des Blaugrana a également remis en cause le timing des révélations faites. « Au moment où le Barça cherche à participer à la création d’une nouvelle compétition, plus soutenable, la Liga a demandé à l’UEFA d’agir contre nous. Ce n’est pas un hasard. Quand l’ESPAI BARCA était en recherche de financement, cette affaire est sortie. Ce n’est pas un hasard », deplore-t-il.
« Nous n’avons jamais payé Negreira »
Joan Laporta a également pris le temps de faire une nuance importante dans cette affaire. Le Président du Barça explique qu’en effet, jamais un payement n’a été fait à Negreira. « Quand ils font référence à qu’on a payé Negreira, c’est faux. Celui qui recevait nos paiements, c’est Javier Negreira, le fils », clarifie-t-il. « Le fils de Negreira a travaillé pour plusieurs clubs, pour la fédération espagnole, pour Luis Aragones. C’est pas illogique de lui demander de travailler pour le Barça ». Laporta a aussi rappelé qu’il n’était en aucun cas possible pour Negreira d’influencer le résultat d’un match et donc de se fait, le Barça ne peut être accusé de corruption.
« 7,3 millions d’euros payés et alors ? »
Si le Barça reconnaît publiquement avoir payé le fils Negreira pour s’offrir des services bien précis, c’est maintenant le montant évoquant qui fait penser à une sorte de pot de vin. Mais là encore, Laporta a une réponse claire. « En en 2003, nous avons considéré que l’intérêt de ces rapports était bien présent. On a maintenu ce service et ce travail a été fait durant des années », a-t-il d’abord commencé par explique. « Le Barça a payé 7,3 millions d’euros durant 18 ans. Est ce une somme astronomique ? Il faut contextualiser. Ces rapports devaient être faits, ils ont été fait par des gens compétents dans leur secteur. L’enquête a trouvé 623 rapports, 43 rapports vidéos », renchérit-il par la suite. Si le verdict final est encore loin d’être prononcé dans cette affaire, Joan Laporta aura de nouveau affiché sa position. Pour lui, le FC Barcelone n’a absolument rien à se reprocher.