Agressée à coups de barre de fer le 4 novembre 2021 par plusieurs hommes, Kheira Hamraoui a vécu l’enfer. L’enquête conduite par les policiers de la PJ de Versailles s’était immédiatement intéressée à Aminata Diallo en novembre dernier. La piste du règlement sportif – les deux joueuses étaient à cette époque coéquipières au PSG et en Équipe de France – avait été privilégiée par les enquêteurs. Aminata Diallo avait alors fait 48 heures de garde à vue avant qu’elle ne soit relâchée faute de preuves. Sauf que, le 16 septembre dernier, l’affaire a pris une autre allure et l’enquête a été relancée.
Cette affaire qui traine le football féminin français dans la boue n’a pas encore livré son verdict, c’est évident. Il se peut que Diallo soit enfoncée d’avantage, puisqu’un suspect a avoué avoir agressé la joueuse. « C’est bien moi qui portais la barre de fer et c’est bien moi qui ai frappé Kheira Hamraoui pendant que mon complice faisait semblant de tenir en respect Aminata Diallo. J’ai donné deux coups au niveau de la jambe », aurait notamment déclaré ce suspect âgé de 19 ans et dénommé Manzi N.
Ce dernier a déclaré avoir reçu des consignes d’un frère de Diallo pour pouvoir passer à l’acte. « Il voulait que l’on fasse semblant d’agresser Aminata Diallo et que l’on agresse Kheira Hamraoui », a-t-il déclaré. Dans la suite de son propos, on a compris également les réelles motivations voilées derrière cet acte, la rivalité. « Je crois que c’était pour un match. Aminata, elle voulait jouer mais elle n’avait pas été choisie donc il fallait blesser Kheira Hamraoui pour qu’elle ne puisse pas jouer », a conclu Manzi N.