Layvin Kurzawa va quitter le Paris Saint-Germain à la fin de ce mois avec une certaine amertume. Dans une interview accordée à L’Équipe, le latéral gauche revient sur ses neuf saisons passées au sein du club de la capitale. Il aborde sans détour les sujets de la prolongation de contrat, de l’argent, et des transferts avortés.
Les 500 000 euros que Layvin Kurzawa touchait chaque mois n’ont pas échappé à l’attention des amateurs de football. Révélé par le quotidien L’Équipe en mars dernier, ce salaire considérable a immédiatement suscité des réactions parmi les supporters parisiens, qui estiment qu’il est excessif par rapport à son irrégularité. Pourtant, après neuf bonnes saisons, le latéral gauche va quitter le PSG. Kurzawa, prêt à clore un long chapitre de sa vie, ne gardera pas un souvenir impérissable de tout le monde à Paris, surtout des dirigeants. À 31 ans, il n’apprécie pas la façon dont il a été traité ces dernières années, n’ayant joué que neuf minutes cette saison toutes compétitions confondues.
“Un manque de respect”
“Je ne critique pas l’institution PSG, mais oui, c’est la direction. Il y a eu un manque de respect envers moi sur cette dernière année, et les précédentes […] Quand on voit comment ça s’est fini avec Thiago Silva ou avec Edinson Cavani (partis en fin de contrat à l’été 2020), deux légendes… Je ne me compare pas à eux, loin de là, mais comme eux, j’ai toujours aimé le club”, a lâché le natif de Fréjus au quotidien L’Équipe.
Luis Enrique épargné
Toutefois, Kurzawa n’a pas hésité à disculper son entraîneur cette saison au PSG, Luis Enrique : “Le courant passait bien avec le coach, mais les décisions ne venaient pas seulement de lui. Lui, il m’a fait un cadeau en me faisant rentrer cette saison. Pour moi, c’était un énorme cadeau. Je m’attendais à jouer zéro minute. Luis Enrique s’est dit : ’’Je le fais parce qu’il le mérite’’. Ça n’a pas dû plaire à certaines personnes au club…”
Présent au PSG depuis 2015 en provenance de l’AS Monaco, le défenseur a été prolongé en 2020 pour quatre saisons supplémentaires, une décision que le Français n’a jamais comprise : “Cette prolongation, je ne l’ai pas comprise moi aussi. J’étais chez moi et à cette époque, il y avait un transfert avorté avec la Juventus. Le jet était prêt pour Turin et mon ancien agent m’appelle pour me dire que Paris veut me prolonger de quatre ans. Je me pose la question aussi de ce qu’il s’est passé. Tu m’offres ça, bien sûr que je ne vais pas dire non. Qui dit non à un contrat où on t’augmente etc”, déclare l’international français dans une interview accordée au Media Carré.
🇫🇷 Layvin Kurzawa sur sa prolongation avec le PSG : « Cette prolongation, je ne l’ai pas comprise moi aussi. J’étais chez moi et à cette époque, il y avait un transfert avorté avec la Juventus.
Le jet était prêt pour Turin et mon ancien agent m’appelle pour me dire que Paris… pic.twitter.com/6PWo52NdvP
— Media Parisien (@MediaParisien) June 23, 2024
Les appels de Sissoko et Nantes
Lors de son entretien avec Le quotidien sportif, Kurzawa a aussi dévoilé les détails de son transfert avorté vers le FC Nantes, qui a échoué au dernier jour du mercato hivernal : “Au dernier jour du mercato, Moussa Sissoko, qui est un pote, m’appelle pour me dire que le club voudrait entrer en contact avec moi. J’ai dit : ’Aucun problème, qu’ils m’appellent’. Je leur explique que j’irais là-bas avec grand plaisir pour six mois. À Nantes, ils étaient hyper surpris. Je n’avais qu’une seule envie, rejouer au foot. J’ai appelé Luis Campos pour lui demander si c’était possible d’aller à Nantes. Il m’a dit : ’’Bien sûr, je suis content pour toi et qu’il n’y aurait aucun problème pour régler la question salariale.’”
Alors qu’il s’apprêtait à rejoindre la Beaujoire, silence radio à la dernière minute : “J’ai mis les deux clubs en relation, j’avais préparé ma valise, mais je n’ai plus eu de nouvelle jusqu’à 22 h. Et Nantes me dit qu’ils ont finalement préféré faire un joueur à l’achat, alors que ça n’a pas été le cas. Je n’ai pas apprécié. Dire qu’ils m’ont recontacté récemment.”
Pour autant, Kurzawa ne veut pas se décourager : “Je suis ouvert à tout. L’argent, ce n’est pas la priorité. J’ai besoin d’un vrai projet sportif et d’un endroit où avec ma famille, on se sentira en paix”, conclu l’international Bleu aux 13 sélections.